Freiner les risques en amont est primordial

Douala. Première ville du Cameroun avec près de trois millions d’habitants. La métropole s’étend sur le delta du Wouri, dans une zone d’anciens marécages et de mangroves extrêmement plate. Les précipitations, fortes toute l’année (4 000 mm d’eau/an) et intenses en juillet/août, y occasionnent régulièrement des inondations importantes. Chaque année, elles provoquent la destruction des biens, des pertes en vies humaine et animale, la pollution des points d’eau, des niveaux d’eau stagnante élevés pouvant entraîner des maladies hydriques et autres épidémies. Cette dernière décennie, la situation a drastiquement empiré. Et à l’heure où les Nations Unies mettent en garde contre le changement climatique, l'urbanisation croissante et la croissance démographique qui ne feront qu'exacerber l'impact des inondations à venir, il est temps pour les gestionnaires de cette cité économique de prendre le taureau par les cornes.
Les récents événements climatiques dans cette ville, le Golfe de Guinée et le long de la côte Ouest dévoilent un besoin évident de recentrer les efforts sur la prévention des inondations, et non pas seulement sur la riposte. Selon les experts, les conditions météorologiques imprévisibles vont perdurer. Par conséquent, l’approche des communes de Douala et de la mairie de la ville doit changer. D’abord, il faut faire comprendre aux populations, principales victimes de ces catastrophes, la cause des inondations. Question d’amener ainsi chacun à jouer sa partition, de manière à freiner les risques en amont. En effet, des populations qui ont conscience d’être installées dans une zone écologique fragile mettront certainement en place des systèmes de prévention des inondations efficaces : notamment le nettoyage des canaux de drainage généralement encombrés de détritus. L’information, l’éducation et la sensibilisation des habitants à cette problématique devrait aller plus loin en s’intéressant également à l’occupation des sols. 
A Douala, comme dans de nombreuses autres villes, les eaux de pluies ne s'infiltrent plus dans le sol comme naguère. 90 % des eaux ruissellent et seulement 10 % sont absorbés par les sols. Une étude hydrologique publi&e...

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