« L’Etat a déjà pris une bonne option »

Le Programme de développement des chaînes de valeur de l’élevage et de la pisciculture envisage d’importer 360 porcs de races améliorées pour renforcer la production nationale de viande de porc. Qu’est-ce que cette initiative va apporter dans le développement de la filière porcine au Cameroun ? 
Avec cette initiative, on s’inscrit dans la pérennité, puisqu’il faut au moins cinq ans pour penser à une autre importation. Le seul problème sera d’identifier les fermes bénéficiaires jusqu’à la phase de l’engraissement. Cette initiative va créer un maillon de grands-parentaux et autres qui va profiter à la filière. L’interprofession se sent ainsi honorée et souhaite son implication active pour une bonne implémentation de ce projet. Tout ceci va difficilement prospérer si les acteurs ne sont pas impliqués. Il y a déjà eu des initiatives similaires avec le projet d’amélioration de la compétitivité agricole qui avait importé des porcs géniteurs en 2013. Les effets sont encore visibles sur le terrain, car cela a permis d’améliorer la production porcine qui était plutôt en mal. Le projet de développement de l’élevage est également allé dans le même sens en important 100 grands-parents porcins cette année. Nous attendons les premiers résultats. 
Globalement, comment se porte la filière porcine en ce moment ? 
Il faut reconnaître qu’après la crise de l’année dernière, il y a eu une nette amélioration dans le cadre de la production. Elle a vite repris et cela se ressent sur les marchés avec la baisse des prix parce qu’on avait une inflation qui était très galopante qui est actuellement maîtrisée du fait de la disponibilité des porcs sur le marché. Il faut comprendre que les choses vont rapidement dans la filière porcine. Le porc est l’animal d’élevage qui fait le plus de viande dans le monde, soit environ 1 kg de viande par jour. L’implication des administrations de la filière dans le cadre de la gestion de la crise l’année dernière a permis de rapidement stopper la crise avec des mesures de sécurité qui ont efficacement marché. La filière s’est rapidement relevée. Mais je pense qu’il faut définitivement penser à un accompagnement de l’Etat pour permettre aux acteurs q...