Secteur informel : une vie de « sauveteur »

La récente célébration du 30e anniversaire de l’Association nationale des commerçants a permis de rappeler leur place dans le développement économique du pays.

Dans son ouvrage intitulé « le secteur informel dans le contexte des ajustements au Cameroun : L'exemple de la vente à la sauvette », l’expert en géographie urbaine, Kengne Foudouop définit l’activité de vente à la sauvette comme « une forme de commerce de détail qui est pratiquée surtout dans le centre des affaires des grandes villes du tiers-monde, y compris le Cameroun, sans autorisation administrative et sans implantation fixe au lieu où elle s'exerce ». Ces acteurs du secteur informel font effectivement partie de notre quotidien. On les retrouve dans les marchés, les carrefours et autres. Ils vendent tout type de produits : alimentaires, textiles, ménagers, décoratifs, cosmétiques, etc. Leur activité a été mise en lumière du 30 juillet au 21 août dernier à l’occasion des journées portes ouvertes des sauveteurs. C’était aussi l’occasion de célébrer le 30e anniversaire de l’Association nationale des exploitants à la sauvette du Cameroun (Anescam). Si l’événement n’a pas connu le succès attendu, il a permis de rafraîchir la mémoire des uns et des autres sur la place de ce secteur de l’économie informelle dans notre quotidien. Les sauveteurs, à travers cette initiative, voulaient attirer l’attention de l’opinion publique et des autorités administratives sur le fait qu’il y a beaucoup de chance de relancer l’économie camerounaise grâce aux petits métiers qui sont liés à toutes les grandes opérations économiques.
C’est en effet il y a une trentaine d’années que cette activité a été « validée » au Cameroun quand « le ministère du développement industriel et commercial a commencé à la considérer sous un angle plus positif. Ce ministère a, en effet, rencontré les représentants des vendeurs œuvrant dans la capitale pour définir les modalités pratiques de leur organisation. Ce changement d'attitude de l'État vis-à-vis cette forme de commerce s'est vu concrétisé en 1991 par un arrêté légalisant le commerce ambulant sur l'ensemble du territoire camerounais », explique Kengne Fodouop. En réalité, l’Etat n’avait plus vraiment le choix. Le secteur recrutait chaque jour un peu plus de pratiquants, mais il y avait aussi la volonté du gouvernement d'accroître ses ...

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