Economie camerounaise : les conditions de la transformation

C’est par un exercice de benchmarking que le Pr Célestin Monga, enseignant de politiques publiques à Harvard (Etats-Unis) a ouvert la conférence au Gicam le 14 octobre. Exercice qui a consisté en une présentation imagée et comparative du processus de développement entre la Corée du Sud, la Chine et le Cameroun, des années 50-60 à nos jours. Des images illustrant le développement fulgurant des deux pays asiatiques comparativement au Cameroun. D’où le thème de son intervention : « Cameroun : le mouvement immobile ».
Pour lui, plusieurs raisons expliquent cette stagnation économique. Notamment la mauvaise utilisation de la force de travail estimée à 60% ; la faiblesse des revenus fiscaux, les mauvais diagnostics… Le Pr Monga expliquera par ailleurs : « Nos vrais problèmes économiques ont des origines non-économiques ». L’expert des politiques publiques a relevé quatre « vrais déficits du Cameroun » : déficits en termes d’amour propre, de leadership, de résolution des conflits, de savoirs et connaissances.
Parmi les solutions préconisées pour booster le développement économique du pays, le Pr Monga propose entre autres : la réduction de l’irrationalité, le changement de normes sociales et des mentalités, l’exploitation du principal produit d’exportation, à savoir le talent. Il faut aussi inculquer l’altruisme en chaque Camerounais. Le Cameroun devra également adopter une nouvelle politique macroéconomique par le biais d’une réforme budgétaire et d’un changement d’approche au sujet de la dette publique ; une politique monétaire qui assure la compétitivité externe.
Des propositions qui devraient permettre aux chefs d’entreprises de mieux relever les d&eacu...