Serge Hervé Boyegueno, DG de la Sonamines.
Un an après le lancement de l’opération « Zéro enfant dans la mine », quel bilan en faites-vous?
Parvenu au terme de la 2e édition de l’Opération « Zéro enfant dans la mine », il me plaît de souligner que le bilan un an après est satisfaisant pour la Sonamines. Plus concrètement en un an, c’est quinze écoles retenues dans les zones minières des départements du Lom-et-Djerem et de la Kadey dans la région de l’Est, qui ont été dotées en tables-bancs, clôture d'enceinte, chaises et tables (pour les maternelles), en matériels didactiques, manuels et fournitures scolaires pour les enfants. En plus de cela, nos équipes sur le terrain assurent le suivi du parcours des enfants scolarisés tout au long de l’année et sensibilisent de manière permanente les familles et chefs traditionnels pour la scolarisation des enfants et le maintien d’un environnement sain et sécurisé. A cela, il faut ajouter le contrôle régulier des sites dans lesquels les enfants sont susceptibles de travailler. Dans le cadre de l’année scolaire 2021-2022 nous avons enregistré 77,50 % de taux de passage en classe supérieure pour les six écoles de la localité de Kambele et 90,9% de taux de réussite au CEP pour l’école Publique de Kambele 3. Le travail dans l’ensemble est satisfaisant. Mais le chantier est vaste dans la mesure où la différence entre le nombre d’enfants inscrits à la rentrée et ceux présents aux évaluations du 3è trimestre est criard. Les statistiques reçues de l’école publique de Kambélé II démontrent que sur 580 élèves inscrits au début de l’année scolaire écoulée, seulement 263 sont restés jusqu’en fin d’année, donc près de 317 apprenants ont quitté l’école en cours d’année. De même, le problème d’intégration des maître des parents en service dans ces localités reste constant. Il faut également le préciser, les sollicitations sont énormes sur le terrain au regard de la liste des doléances reçues. A cet effet, nous travaillons d’arrache-pied et avons engagé des démarches auprès des différents partenaires qui aboutiront certainement dans les prochains mois.
Où en est-on avec le processus de signature des lettres d'engagement des parents à ne plus envoyer leurs enfants à la mine, ainsi que le soutien envisagé pour compenser la perte de cette « main-d'œuvre » pour eux ?
L’opération « Zéro enfant dans la mine » se déploie selon une stratégie bien ficelée pour l’atteinte optimale des objectifs fixés. Notre action s’est focalisée pour ces deux premières années sur les élèves et divers appuis aux établissements scolaires. En prélude à la prochaine année scolaire, nous avons engagé des discussions avec des partenaires et certaines administrations publiques en vue de nous attaquer à ce volet en plus de celui relatif aux infrastructures scolaires. Le préalable au niveau des parents c’est qu’ils se constituent en coopératives d’artisans miniers....
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