Des composantes essentielles

Depuis quelques semaines, se tiennent dans les communes du Cameroun, les débats d’orientation budgétaire (Dob), dans la perspective de l’application, dès le 1er janvier 2023, du principe du budget programme. Comme au Parlement, il est question de permettre aux membres de l’organe délibérant, le conseil municipal, et partant aux populations qu’ils représentent de se sentir impliqués et de peser dans la sélection des projets qui vont être réalisé au cours de la période concernée. Dans certaines localités, ces débats sont simplement ouverts au public. On peut donc imaginer qu’il s’agit là d’une occasion idoine pour les représentants des populations, pour les exécutifs municipaux de choisir les projets qui vont toucher les populations pour l’amélioration de leur mieux-être. Les débats d’orientation budgétaire dans les communes viennent ainsi remplacer les comités de quartiers que les communes mettaient sur pied pour recenser les préoccupations et les attentes des populations. Dans cette projection, toutes les composantes sociales sont-elles toujours mieux prises en compte ? Les jeunes disposeront-ils d’assez de structures de loisirs, d’espaces récréatifs ? Leurs attentes en matière de création d’emplois, d’opportunités d’auto-emplois sont-elles suffisamment prises en compte dans les projections budgétaires ? Qu’est-ce qui est fait pour permettre aux femmes de pratiquer des activités génératrices de revenus ?
Les jeunes et les femmes constituent aujourd’hui la frange la plus importante de la population camerounaise. Il est donc clair que la plupart des initiatives de développement initiées par les pouvoirs publics, à quelque niveau que ce soit, devraient prendre en compte leurs préoccupations. Mais il convient de dire que c...