Relance économique : ça passe par la régulation budgétaire

Le contexte ne présageait pas les résultats engrangés et les défis relevés par le ministère des Finances (Minfi) en 2022. Conjoncture économique difficile avec notamment une perturbation des échanges commerciaux, une hausse des prix des matières premières, une incidence sur la dépense fiscale du fait des mesures de soutien à la relance économique. Malgré tout, elle aura été « une bonne année », d’après Louis Paul Motaze. Pour faire bien plus au cours de cette année, où il est attendu sur de nombreux fronts, le ministère des Finances a tenu vendredi dernier la conférence annuelle de ses services centraux et déconcentrés à Yaoundé, en présence du ministre délégué au Minfi mais aussi du ministre délégué à la présidence chargé des Marchés publics. Le thème : « Le renforcement de la régulation budgétaire comme levier de la relance économique en 2023 », a donné lieu à deux principales tables rondes après que les acteurs ont été outillés sur la circulaire d’exécution du budget pour le compte de cette année.
On peut retenir de la première réflexion qui avait pour thématique : « Régulation budgétaire comme déterminant d'une gestion efficace de la trésorerie de l'Etat », qu’un certain nombre de bonnes pratiques sont à mettre en œuvre pour une planification et une exécution efficiente du budget. Il s’agit entre autres de mettre en place un plan d'engagement crédible en cohérence avec les dépenses de trésorerie ; de proscrire les avances de trésoreries ; limiter les pratiques de compensation des impôts; évoluer vers les budgets de trésorerie, etc. Le deuxième panel qui a vu la participation des responsables des administrations d’assiette, portait sur la politique fiscale et relance économique. A ce niveau, on peut retenir comme recommandation la nécessité de mettre sur pied un mécanisme plus efficace de partage d'informations entre la Direction générale des Douanes et la Direction générale des Impôts d'une part, et rationnaliser les dépenses fiscales, afin d'...