Semaine de la littérature africaine : des auteurs parlent développement

Une table-ronde a réuni les écrivains Mutt-Lon, Baba Hamadou, Danielle Eyango et le public sur le devenir de l’Afrique le 18 mars dernier à l’Institut français de Douala.

La troisième édition de la semaine de la littérature africaine organisée par l’Institut français du Cameroun (IFC) se déroule du 17 au 25 mars 2023 dans les antennes de Yaoundé et Douala. Pour l’IFC de Douala, l’évènement s’est ouvert le 17 mars dernier par un vernissage littéraire de l’exposition « Racines » du photographe Alain Ngann. Le lendemain, samedi 18 mars, une table-ronde inaugurale s’est tenue sous le thème : « Histoire, littérature et développement de l’Afrique ». Trois écrivains étaient face au public. Avec Danielle Eyango à la modération, Mutt-Lon et Baba Hamadou (Badiadji Horrétowdo de son pseudonyme d’auteur) étaient les intervenants invités à partager leurs réflexions sur le thème. 
« Ce sont des sujets qui me sont très chers, je vais souvent farfouiller dans des périodes de l’histoire pour essayer d’extirper des choses qui me permettent de me projeter dans un futur qui pourrait être reluisant pour l’Afrique. J’utilise ainsi mon legs ancestral pour imaginer des concepts qui pourraient apporter à la science universelle », explique Mutt-Lon. Ses propos sont appuyés par son roman « Ceux qui sortent dans la nuit » (Grasset, 2013 ; prix Ahmadou Kourouma 2014) où le héros Alain Nsona retourne en 1705 pour ramener une technologie ancestrale. De son côté, Baba Hamadou est revenu sur les axes nécessaires à l’atteinte du développement de l’Afrique : la prise de conscience de l’Africain en reconnaissant sa part de responsabilité dans le retard du continent aujourd’hui ; la primauté de l’excellence en toute chose. « L’écrivain est le miroir de sa société. Il doit pouvoir mettre le doigt sur les maux qui minent le continent. Il doit aussi donner de la vo...

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