Foires, rayons spécialisés, réseaux sociaux : de nombreuses vitrines

C’est chez un ami que Marina Abah, consultante en ressources humaines, a récemment dégusté des croquettes à la noix de coco. Elles étaient si savoureuses que la jeune dame a voulu savoir où s’en procurer. Réponse : à la foire-exposition des produits Made In Cameroon. C’est en effet par ce canal que les promoteurs locaux font principalement connaître leurs produits. On peut alors constater que lors d’événements liés à l’entrepreneuriat, un espace leur est réservé pour exposer leur savoir-faire. On y découvre souvent des pépites. C’était encore le cas du 30 au 2 avril dernier lors d’un rendez-vous organisé dans le hall d’un hypermarché à Yaoundé. Agroalimentaire, textile, artisanat, tout y passait. Et le résultat ne s’est pas fait attendre pour ces promoteurs. Les organisateurs affirment qu’ils ont réussi à référencer 40% des exposants ayant participé à cet événement dans l’un des grands supermarchés de la ville. 
Ces foires représentent donc une vitrine à côté des réseaux sociaux et leurs différentes facilités, sans oublier les rayons spécialisés des supermarchés. « Ces initiatives portent déjà des fruits. L'audience à travers les ventes en ligne et les foires est à plus de 80% de la clientèle, la visibilité que nous offre la Toile sur le Made in Cameroun assure au moins 50% des recettes mensuels. Les produits camerounais sont consommés parfois au-delà de l'Afrique centrale, en Europe et partout dans le monde. En tant que  producteur du riz local, c'est difficile de toucher ma cible directement », explique Nassourou Ibrahim Midjaka, producteur de riz local. Difficile donc de parcourir les différents réseaux sans tomber sur la page d’un promoteur local, photos de ses réalisations à l’appui. « Les promoteurs locaux ont un génie incroyable et faute de moyens dans leurs débuts, ils sont souvent obligés de communiquer avec les moyens de bord. C’est par exemple sur Twitter que j’ai découvert une fille qui produisait des agendas personnalisés avec des tissus locaux, des illustrations», témoigne Aline Bidzogo, étudiante. 
Une autre à...