Alexandra Amon : cœur d’«Eléphant»

Dans les rues de Cannes, vous la prendrez pour une femme métisse lambda. Une de plus, comme on en croise ici. Sauf qu’en vous approchant, vous découvrirez une femme dynamique, déterminée, charismatique, ambitieuse, au caractère bien trempé. Des qualités qu’elle met au service de sa passion pour le 7e art. Alexandra Amon fait partie des cinéastes africains présents à la 76e édition du festival de Cannes. Elle n’est nullement venue y jouer un rôle de figurante. Dans ses valises, son prochain long métrage, « Eternel ». Film qu’elle a décidé de soumettre à l’appréciation d’un « jury » composé de producteurs, réalisateurs, journalistes, distributeurs, acteurs au Pavillon Afriques. 
Malgré la pluie battante de ce jeudi 18 mai, elle est là, élégante dans un tailleur rose saumon. Accompagnée de l’une des actrices de son film, Alexandra Amon prépare sa présentation dans une bonne humeur atypique. A 18h, il y a coupure d’énergie électrique. Si la situation la faire rire, elle la stresse autant. «Mais, on dirait qu’on n’a pas quitté notre continent-là. Même en France, il y a délestage ?», lance-t-elle avec ironie, avant d’éclater de rire. Soutenue par les Camerounais venus assister à la projection, qui lui conseillaient d’invoquer qui les ancêtres, qui  le célèbre Camille Makosso pour chasser les mauvais esprits activés pour faire échouer l’événement, la productrice attendra le retour de l’énergie dans cette belle ambiance. 
Au bout de plus d’une heure de péripéties, le film pourra être diffusé. Le public peut déguster une heure de ce long métrage retraçant l’histoire d’amour entre une infirmière mère célibataire, Sara, et un architecte divorcé, Yann, fils de famille fortunée. Dans cet extrait s’entrechoquent des thématiques tirées de la vie réelle. La problématique de l’épanouissement des m&egra...