Pêche illicite : la contre-offensive du gouvernement

En janvier 2023, la commission européenne a infligé un carton rouge au Cameroun pour mauvaise gestion des ressources maritimes. Pour corriger les manquements observés, le gouvernement a décidé de prendre le taureau par les cornes. Dans cette veine, il a initié plusieurs actions à l’effet d’améliorer la durabilité et la résilience du secteur de la pêche et de l’aquaculture dans les eaux camerounaises. L’une de ces mesures est la décision prise par le Premier ministre, chef du gouvernement, en avril dernier, interdisant toute nouvelle immatriculation de navires de pêche. Un cadre de collaboration entre le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) et le ministère des Transports (MinT) est également en train d’être mis en place. Cette convention permettra d’échanger les informations, afin de se rassurer que le navire sollicitant une immatriculation n’est pas dans la liste noire de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). En plus de cette mesure, l’Etat a autorisé la tenue sur son sol, notamment à Kribi, d’une grande rencontre internationale réunissant des acteurs de divers pays, intitulé « Street whale ». Un concept combinant à la fois le sport, l’art et la science. L’objectif de cette rencontre était de vulgariser la connaissance de la biodiversité, les habitats marins et les menaces qui pèsent sur ces derniers. Le Street Whale a impulsé la prise de conscience sur les dangers qui menacent l’équilibre de l’écosystème marin au Cameroun, et surtout d’explorer les solutions pour la gestion de ce milieu et de ses ressources. 
L’autre réponse est structurelle et rentre dans le cadre de la révision de la loi de 1994, régissant ce secteur. Le processus de révision de la loi des pêches au Cameroun est assez avancé », explique Dr Joseph Achille Yepka, dir...