Travailleurs étrangers en situation irrégulière: Plus de 14 milliards de F à recouvrer

L a loi de finances 2023 prescrit le prélèvement de deux mois de salaire pour tout étranger travaillant au Cameroun. En effet, l’article vingt deuxième, en ses alinéas 1, 2,3 dispose qu’il est « institué un prélèvement au titre des frais de visa de travail apposé sur les contrats des travailleurs de nationalité étrangère. Y sont assujettis, toutes les personnes physiques de nationalité étrangère qui sollicitent un contrat de travail sur le territoire camerounais, sous réserve des conventions internationales. Le prélèvement sus visé est fixé à : l’équivalent de deux mois de salaires et traitement brut pour les travailleurs non africains ; d’équivalent d’un mois de salaire de traitement brut pour les travailleurs africains, avec abattement de 50% ». A cet effet, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop) a le devoir de faire appliquer cette mesure. Ce d’autant plus que l’Etat a besoin de ces ressources pour construire des centres de formation et les équiper afin de former des Camerounais. Issa Tchiroma Bakary, Minefop a donc présidé vendredi dernier à Yaoundé, la deuxième session du groupe de travail interministériel en charge de la lutte contre la maind’œuvre de nationalité étrangère en situation irrégulière, élargie aux dix délégués régionaux de ce département ministériel. « J’ai rappelé à mes collaborateurs ce que le ministre des Finances nous a prescrit comme rôle et nous avons la possibilité de réaliser cet objectif qui vise à atteindre au minimum 14 milliards de F. C’est une goutte d’eau par rapport aux besoins, mais c’est déjà cela. Le chef de l’Etat a prescrit la transformation de 300 sociétés à responsabilité limitée en centres de formation aux métiers et un centre coûte en moyenne trois milliards de F. L’objectif est de faire comprendre aux étrangers que c’es...