Une adhésion à renforcer

Nombre de remarques sont émises au sein de l’opinion relativement à la campagne de gel des prix initiée par le ministère du Commerce en avril dernier. Parmi celles-ci, l’insuffisante communication autour de cette campagne, le fait qu’elle soit jusqu’ici restreinte à certaines enseignes, la disparité observée dans les prix pratiqués d’une grande surface à l’autre, etc. 
S’agissant spécifiquement de la communication autour de l’opération, des spécialistes soutiennent qu’elle était insuffisante pour toucher une cible importante. « La communication qui a été faite autour de cette campagne ne concernait que les clients qui ont l’habitude de fréquenter les enseignes concernées. Que fait-on de ceux qui font leurs courses dans d’autres magasins ? C’est comme si tout a été fait de manière à ce que le grand nombre ne soit pas informé, au risque de voir les stocks de produits concernés se vider en très peu de temps », explique Aristide Mabatto, conseil en communication. Il ajoute d’ailleurs que ce manque de communication semble avoir été fait à dessein. « Communiquer sur une initiative pareille a un coût. La question qu’il faut se poser est celle de savoir qui allait supporter les dépenses y relatives. C’est bien les responsables de ces enseignes. De ce point de vue, on comprend que moins les populations étaient informées, mieux cela profitait aux grandes surfaces impliquées », lance-t-il. Aussi, suggère-t-il de corriger cette carence en adoptant une approche de communication de masse, pour toucher le plus de personnes possibles.
En ce qui concerne le nombre d’enseignes concernées par cette campagne, d’autres spécialistes pensent qu’il est nécessaire de l’élargir aux autres. « Restreindre l’opération à certaines grandes surfaces, c’est aussi limiter sa portée, mieux, son impact. Il faut l’étendre aux marchés classiques fréquentés en majorité par l’essentiel de la population », explique Gilbert Teboa, agroéconomiste....