Réseau ferroviaire : le train de la modernisation

Le réseau ferroviaire camerounais, quelque 976km de voie ferrée, supporte chaque année 1,5 million de tonnes de fret. Outre les marchandises, des chiffres fournis par le concessionnaire parlent de 800.000 voyageurs transportés par an. Un trafic qui, on s’en doute, impacte l’infrastructure, ce qui n’est pas sans poser de souci, dont celui de l’amortissement de la voie. « Le problème principal, de manière globale, a été celui de la vétusté », admet un responsable de l’entreprise Camrail, concessionnaire du chemin de fer camerounais depuis 1999. Notre source ajoute que tous les problèmes ne pouvant être réglés en même temps, une sorte de feuille de route a été élaborée à cette fin.
Il faut relever, de prime abord, que la problématique de la modernisation-maintenance (voire du rééquipement) s’est posée dès la mise en concession. Ce qui a amené l’Etat et son partenaire à mettre sur pied des plans d’investissement. Entre autres réalisations, cette option aura débouché sur : le renouvellement de la voie ; le confortement du tronçon entre Belabo et Pangar ; l’introduction du rail de 54 et de 30kg ; les travaux d’entretien lourd et courant sur la voie entre Pangar et Ngaoundéré, etc. « Les tronçons prioritaires lors du renouvellement de la voie sont ceux qui étaient en très mauvais état et où l’on enregistrait le plus de déraillements », relève le responsable de Camrail joint par CT.
Mais le train de la modernisation ne saurait entrer en gare après les acquis enregistrés. Il est plutôt question de les conforter, pour une amélioration continue de l’exploitation. Quelques perspectives tracent ce sillon, comme les projets de renouvellement de la voie ferrée actuellement sur la table, dont celui portant sur le tronçon Douala-Yaoundé (238km). Financé à hauteur de 158 milliards de F par la Banque mondiale et étalé sur dix ans, ce projet de réhabilitation vise, sur l’ensemble de ses composantes, à améliorer l’efficacit&eacu...