Manioc : les promesses de la transformation
- Par Hugues Marcel TCHOUA
- 08 août 2023 11:53
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La plus-value escomptée de l’opération dope les revenus du secteur et réduit les pertes post-récoltes.
C’est le troisième aliment le plus riche en calories après le riz et le maïs, d’après les scientifiques.
Les plus de 40 recettes culinaires et utilisations courantes du manioc en font un élément stratégique en matière de nutrition. Le manioc est résistant à la plupart des maladies, à la sécheresse, et donne des rendements raisonnables même sur des sols pauvres. C’est pourquoi d’aucuns n’hésitent pas à l’appeler « or blanc » ou encore « arbre de Dieu ». Mais le Manihot esculenta de son nom scientifique, a un point faible : sa précarité. « Il faut le transformer au plus tard trois jours après l’avoir déterré », selon Marie Caroline Nga épse Modo. A en croire la coordinatrice du Cadre de concertation des Petites et moyennes entreprises du bassin du Centre (CDCB), structure sous tutelle de l’Agence des PME, 30% de la production annuelle nationale finit à la poubelle de ce fait. « Ce sont ses produits dérivés comme l’alcool, les biscuits, chips, bonbons et autres qui peuvent durer plus longtemps », ajoute-t-elle, en précisant qu’il en existe 235.
Pour aider les agriculteurs, le cadre de concertation les accompagne dans le processus de transformation, mais aussi d’accroissement des rendements à l’aide de variétés améliorées. Cela passe par de l’accompagnement, des formations, voire des subventions. « Nous essayons de les aider à s’améliorer, à s’agrandir. La structure peut octroyer des subventions, acheter la production si elle est de bonne qualité, en plus de dispenser des formations gratuites », ajoute Marie Caroline Nga épse Modo. Dans son bureau sis à Vallée Bastos à Yaoundé, sur les tables et même dans les placards, des spécimens de produits dérivés des plantes sont visibles, surtout ceux du manioc, en abondance : farine, liqueurs, vins, biscuits, chips, … indique que le CDCB regroupe environ 500 PME des filières agricoles, dont 250 actives parmi lesquelles une centaine du secteur du manioc. Ce cadre de concertation a même conclu depuis quelques années avec des importateurs chinois, la vente d’amidon de manioc. Un accord qui a accouché d’un projet de construction d’usines de transformation dont la première devrait entrer en activité cette fin d’année à Batschenga.
Les actions et projets du CDCB s’alignent sur les objectifs nationaux, lesquels ont été redéfinis le 16 juin dernier au terme d’un atelier à Buéa. L’on a ainsi validé le proj...
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