Ballet national : les danseurs payés à la « pige »

Ministères des Relations publiques, de la Défense, des Enseignements secondaires, sont entre autres institutions qui sollicitent régulièrement les prestations du Ballet national lors des cérémonies. Pas plus tard que le week-end dernier, l’équipe constituée notamment des danseurs professionnels prenaient part à la 23e édition des finales nationales des Jeux scolaires Fenassco Ligue A Garoua-Gashiga 2023 où elle a offert une prestation sur les danses patrimoniales. Pour cet événement, et comme pour bien d’autres d’ailleurs, le casting des danseurs se fait généralement de manière ponctuelle, cette section de l’Ensemble national ne disposant pratiquement pas ou presque des danseurs permanents. En cause le manque de logistique pour la survie de cette entité, à en croire sous anonymat une ancienne collaboratrice et chorégraphe. « Des nombreux couacs sont observés au niveau de la prise en charge des artistes. Le transport des danseurs n’est pas pris en compte pendant les jours de répétition. La rémunération n’est pas acceptable. Cela ne permet pas au professionnel de vivre de son art », confie-t-elle. 
Pour ce professionnel, la politique de fonctionnement du Ballet national doit être revue, afin que cette section puisse être à la hauteur de la diversité culturelle dont regorge le Cameroun. Il faudrait également une mise sur pied des projets artistiques, notamment des créations pour les tournées internationales, et non plus attendre des évènements, des sollicitations du gouvernement et des particuliers. Car, le Ballet national est une industrie culturelle qui doit comporter des chorégraphes, des costumiers, des scénographes, des vidéastes, entre autres. Mais rien de tout ça n’est visible. Comme le souligne notre source, le Ballet national devrait avoir une équipe permanente de...