Mohamadou Hamissou : l’orfèvre de l’igname

Le bijoutier plante en temps partiel le tubercule depuis cinq années dans la localité de Rep Yanga et en tire des gains considérables.

C’est un homme qui a bourlingué à travers le pays. Il a appris de ces pérégrinations la valeur du travail de la terre. « Mes parents pratiquaient l’agriculture à côté de l’élevage. Mais, le travail de la forge était plus fort que nous », se souvient l’homme qui est né en 1964. Marié et père de 12 enfants dont 11 avec Ngafoue Zoua Suzanne Sandrine originaire de la région du Centre, le natif de Ngaoundéré s’est reconverti à l’igname il y a cinq ans. C’est son épouse qui l’a initié à la recherche de l’or blanc. La fille Ewondo, a réussi à apporter sa touche dans les activités de la famille. « Mon affaire après la bijouterie, c’était la culture de la canne à sucre, la patate et autres condiments », témoigne le chef de famille. Puis, le fils d’éleveur de bœufs s’est résolu avec son épouse à mettre la bouse de vache sur les plants d’igname. Le résultat a été éclatant au premier essai. 
Alors qu’il a consacré une cinquantaine d’année de sa vie à la bijouterie, Mohamadou Hamissou s’est lancé dans la culture de l’igname à fond à Rep Yanga, non loin de Ngaoundéré. Il dit aujourd’hui récolter plus de deux tonnes à la saison. Des ignames blancs qu’il écoule désormais dans un réseau bien ...

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