Situation des travailleurs étrangers : tolérance administrative terminée

« Je suis venu dire que la tolérance administrative est terminée ». Issa Tchiroma Bakary, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a bouclé sa visite de travail de deux jours dans la région du Littoral par un message ferme. Descendu sur le terrain pour une dernière sensibilisation avant le lancement de la phase de répression, il a réitéré, ce vendredi 22 septembre 2023 à Douala, après Edéa la veille, la posture du gouvernement sur la situation des travailleurs étrangers au Cameroun : les entreprises employant cette main-d’œuvre doivent verser les frais exigés par l’Etat camerounais pour l’apposition de visas sur les contrats de travail, conformément à l’article 22 de la loi de finances 2023. Cette somme, deux mois de salaire et quelques avantages pour chaque contrat, représente la contribution des travailleurs étrangers à la formation professionnelle des Camerounais.
« La loi est exécutoire depuis le mois de janvier, nous sommes vers la fin du mois de septembre. Sur près de 50 000 étrangers avec des cartes de séjour sur le territoire, il y a à peine 1000 qui se sont acquittés de cette responsabilité. C’est absurde et incompréhensible. Le gouvernement camerounais compte rentrer en possession de ce dû », a insisté le ministre lors de sa réunion de travail avec les responsables des ressources humaines et les patrons d’entreprises à l’hôtel Sawa. Après une descente dans plusieurs industries de la cité économique employant des étrangers. Il a rappelé le délai d’un mois accordé aux concernés pour se conformer à la loi. Passé ce délai, les équipes de forces de maintien de l’ordre accompagneront les agents du Minefop, des équipes coordonnées par l’autorité administrative pour des contrôles sur le terrain et les contrevenants seront sanctionnés. D’où la concertation à huis-clos tenue avant la plénière par Issa Tchiroma avec Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, g...