Endettement en Afrique et dans le monde : comment en sortir

La question de la dette a constitué l’une des articulations phares des Assemblées annuelles 2023 de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) tenues du 9 au 15 octobre dernier à Marrakech au Maroc. Le Cameroun était représenté à ces Assemblées par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze et son collègue de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey.  
Au cours du panel consacré à la dette, plusieurs personnalités ont pris la parole, en l’occurrence le ministre zambien des Finances et de la Planification, Situmbeko Musokotwane, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva et Ajay Banga, président de la Banque mondiale, il a notamment été question des réformes indispensables pour juguler la dette à la fois en Afrique et dans le monde. Il y a eu tout d’abord les données récentes sur la dette. A savoir qu’à date, 19% des pays du monde sont surendettés et 30% présentent un risque de surendettement. La moitié des pays de la planète quant à eux, sont en situation d’endettement ou s’en approchent. L’autre fait c’est que les taux d’endettement ont augmenté de manière excessive, ce qui a un impact sur le coût de la dette et incidemment sur le volume de la dette des Etats. 
A cet effet, les uns et les autres ont suggéré des voies et moyens pour sortir de ce cycle infernal. Il s’agit notamment de mener des réformes visant à réduire le rythme d’endettement, à savoir amener les Etats à communiquer régulièrement sur leurs intentions d’endettement, utiliser les dettes contractées dans des projets porteurs, c’est-à-dire créateur de richesses, mais aussi limiter autant que possible l’endettement à tort et à travers de certains pays. Par ailleurs, il a été suggéré de continuer à améliorer le climat des affaires, afin d’attirer plus d’investissements générateurs des revenus. <...