Politique commune agricole : l’Afrique centrale révise sa copie

Le ministre de l’Agriculture et du Développement (Minader), Gabriel Mbaïrobe, a présidé hier à Yaoundé la cérémonie de lancement de la conférence régionale du processus de révision de la politique agricole commune (Pac) et du programme régional d’investissement agricole, de sécurité alimentaire et nutritionnelle (Priasan) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac). C’était en présence du président de la Commission de la Ceeac, Gilberto Da Piedade Verissimo. Les assises de Yaoundé s’inscrivent dans la série de consultations avec toutes les parties prenantes au développement de l’agriculture en Afrique centrale menée par le Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles en collaboration avec la Ceeac et la Fao. Il s’agit de partager le bilan et les perspectives de développement de technologies et innovations pour la résilience des systèmes agricoles en Afrique centrale et valider les projets de documents élaborés avec l’appui de la Fao.  
Plusieurs motifs motivent l’actualisation de ce document validé en 2015. Il y a  entre autres la volonté des pouvoirs publics et de leurs partenaires de donner une nouvelle impulsion aux politiques agricoles et alimentaires, l’arrimage aux nouvelles thématiques contenues dans l’agenda 2063 de l’Union africaine. La Fao apporte son soutien technique et financier à cette initiative. « Chaque pays a une stratégie de développement agricole. Il est question de s’asseoir pour mutualiser toutes les expériences et connaissances, tout en tenant compte des engagements des chefs d’Etat en terme de développement durable des Nations unies, de la déclaration de Malabo, du plan de développement africain, de l’agenda 2063 de l’Afrique. Donc il faut intégrer tous ces engagements et y associer les nouveaux défis que sont les changements climatiques, la résilience des populations, l’utilisation des résultats de la science, de la technologie et l’innovation », a indiqué Gabriel Mbaïrobé. 
Cette rencontre devra donc permettre d’adopter une stratégie commune pour aller le plus loin ensemble afin de nourrir l’Afrique, ...