Transfert de devises : les industriels souhaitent plus de facilités

La réglementation des changes était au cœur d’une rencontre entre la banque des Etats de l’Afrique centrale et le syndicat des capitaines d’industrie le 28 mars dernier à Douala.

« Transfert de devises : un plaidoyer pour les industries ». C’est sous ce thème que s’est tenue, le 28 mars dernier à Douala, une concertation entre la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) et le Syndicat des industriels du Cameroun (Syndustricam), initiateur de la rencontre. Rencontre souhaitée en raison d’un problème soulevé d’entrée de jeu par les industriels : les difficultés de transfert des devises. Difficultés qui tiendraient notamment à un « mur de méfiance et d’incompréhensions qui persiste entre les industries, les banques et la Beac au sujet du transfert des devises », selon des propos du président du Syndustricam, Samuel Njanga Kondo.
M. Njanga Kondo a tenu à souligner que les industriels comprennent et partagent les objectifs et motivations de la règlementation des changes en vigueur depuis décembre 2018 en zone Cemac. Et comprennent aussi « l’importance de préserver la stabilité de notre monnaie et garantir ainsi nos capacités de commercer avec des partenaires étrangers à court, moyen et long terme ». Mais ce nouveau cadre réglementaire est source de griefs. « Au quotidien, les entreprises en général et les industries en particulier vivent un véritable supplice. Nous ne comprenons pas l’utilité de plusieurs demandes qui nous sont faites », a relevé M. Njanga Kondo, relevant que banques et Banque centrale se rejettent mutuellement la responsabilité du tourment des opérateurs. « Nous observons que vis-à-vis de nous, les créateurs de richesses, c’est la présomption de culpabilité qui prévaut. Nous observons qu’à chaque opération, le regard qui est posé sur nous ne tient ni compte de notre notoriété, ni de la spécificité de nos activités et encore moins de nos antécédents et des efforts que nous avons déjà consentis pour nous mettre en conformité avec la réglementation », a-t-il ajouté.
Principal interlocuteur des industriels ce 28 mars, Pierre Emmanuel Nkoa Ayissi, directeur national de la Beac, s’est voulu rassurant. En rappelant d’abord que l’évolution de la réglementation des changes intervenue en ...

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