Projets de développement : le plus de l’approche genre

Depuis de nombreuses années, la prise en compte de l’approche genre dans la réalisation des projets de développement est devenue une exigence des bailleurs de fonds et partenaires techniques et financiers. Il est fréquent de voir des appels à candidature et autres types d’initiatives dans lesquels il est demandé qu’au moins 30% des personnes retenues devraient être des femmes. Cela suppose par exemple que s’il y a 10 personnes à recruter, trois au moins doivent être des femmes. De l’avis de spécialistes, l’approche genre est un processus qui vise à accroître la participation des femmes aux projets de développement et surtout, à accroître les bénéfices qu’elles en tirent, de façon à tendre vers la parité homme-femme dans l’amélioration des conditions de vie. Il s’agit concrètement d’intégrer les femmes dans toutes les phases du cycle de vie d’un projet routier par exemple, allant de l’identification, l’implémentation, jusqu’au suivi-évaluation post projet.
Cette exigence des partenaires techniques et financiers s’est jointe à la volonté du gouvernement à mettre un point d’honneur sur cette question. Cela s’illustre dans le cadre du Projet d’appui au secteur des transports phase I qui vise la construction de la route Batchenga-Ntui-Yoko-Lena-Tibati jusqu’à Ngaoundéré. On y trouve tout un volet d’activités genre visant à construire des infrastructures dédiées aux femmes. C’est aussi le cas actuellement sur la Ring Road (Kumbo-Nkambe-Mesaje). Pareil sur la route Kumba-Mamfe où, dans le cadre de ce qu’on appelle les « chantiers écoles », on enregistre en moyenne 35% des femmes, selon Maurice Njontu, ingénieur de génie civil, chef de la cellule des projets routiers à ...