Palme d’or Cannes 2024 : c’est « Anora » !
- Par G-Laurentine ASSIGA
- 27 mai 2024 13:11
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Le long métrage du réalisateur américain Sean Baker décroche la distinction suprême du festival.
Jacques Audiard devra attendre pour son deuxième sacre. Le réalisateur français avec son film « Emilia Perez » était le favori de la critique à Cannes. Mais le jury lui préférera une version contemporaine de Cendrillon, « Anora ». Avant la grande révélation de la présidente du jury Greta Gerwig, le film pointait uniquement dans le Top 10 des préférés de la quinzaine. Sur les 22 longs métrages en compétition, il sortait du lot. Mais très peu le voyaient occuper la tête du classement du prestigieux festival… Et pourtant…
Suspens
Dans le Grand Théâtre Lumière, les sièges s’occupent progressivement. Les pronostics continuent aussi. Le coup de cœur reste « Emilia Perez » de Jacques Audiard. Le cinéma français espère garder la Palme d’or décrochée par Justine Triet l’année précédente. Trente minutes seront suffisantes pour mettre un terme au suspens. Lorsque le jury annonce « Emilia Perez » de Jacques Audiard comme Prix du Jury, après lui avoir attribué le Prix de l’interprétation féminine, les jeux sont faits. Même si secrètement certains espèrent un triplé pour lui ce soir. Notre voisine de siège, une comédienne française, y croit fermement. Lorsque Camille Cottin, la maîtresse des cérémonies passe la parole à Greta Gerwig, on entre dans un moment suspendu. Les secondes qu’elle exploite pour faire son introduction argumentaire durent une éternité… « Ce film est magnifique et rempli d’humanité. Il nous a permis de rire et d’espérer au-delà de l’espoir », précise-t-elle. La palme d’or est attribuée à… « Anora » de Sean Baker. Cris et ovations accompagnent l’annonce. Les Etats-Unis sont sacrés après 13 ans. Sean Baker affiche un large sourire en allant récupérer son trophée en or. Fier que sa comédie romantique sur la rencontre entre une prostituée et le fils d’un oligarque russe ait plu.
Ode aux femmes
Le palmarès dans son ensemble déroule le tapis rouge à la femme. La majorité des films primés parlent de la condition des femmes. Leurs espoirs, leurs douleurs, leurs combats. Le Grand Prix va à « All We Imagine as Light » de la réalisatrice indienne Payal Kapadia. Une première à Cannes. Bollywood inscrit son nom avec un premier film. Payal Kapadia y dresse le portrait d’Anu et Prabha, deux infirmières de Mumbai colocataires happées dans un quotidien rythmé par leur travail et la particularité de leurs histoires d’amour. Lors d’un voyage, elles expriment leur désir d’une meilleure considération, à travers le rêve d’une vie meilleure. La comédie musicale « Emilia Pérez », participe au débat sur la nouvelle identité « féminine » en mettant en lumière le désir un peu fou d’un narcotrafiquant de se transformer en femme pour échapper à la prison. « Les Graines du figuier sauvage », du réalisateur iranien Mohammad Rasoulof, revient sur la révolution féminine en Iran sur fond d’un drame familial. Une mère et ses deux filles tentent de se libére...
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