Amélioration des communications électroniques : les opérateurs face à leurs responsabilités

Au cours d’un point de presse vendredi dernier à Yaoundé, le ministre des Postes et Télécommunications a prescrit une série d’actions à évaluer dès cette fin du mois.

Jusqu’à hier matin, Jean-Pierre Etapa, opérateur économique en séjour à Yaoundé, tentait de joindre en vain son partenaire d’affaires. Et lorsqu’il a réussi, la communication était « exécrable », regrettait-il. Ce désagrément et autres inconforts subis par les usagers sont devenus récurrents, au point de mobiliser une fois de plus l’attention du ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), la semaine dernière. A la suite d’une descente dans des entreprises de téléphonie mobile à Douala et Yaoundé, Minette Libom Li Likeng a fait le point vendredi. Il ressort de l’échange avec la presse que les causes de la dégradation des communications électroniques sont multiples : l’instabilité de l’approvisionnement en énergie électrique qui affecte non seulement les sites radioélectriques, mais également les centres de données et autres équipements. Les difficultés d’approvisionnement en carburant pour alimenter les générateurs de secours sur les sites techniques des opérateurs, les ruptures récurrentes des câbles à fibre optique, entre autres. Face à cette situation, le Minpostel a prescrit à chaque opérateur des mesures spécifiques qui feront l’objet d’évaluation dès la fin de ce mois.


Le régulateur
A l’Agence de Régulation des télécommunications ((ART), il est demandé, à l’immédiat, de renforcer le dispositif de contrôle des cahiers de charges des opérateurs, à travers la mise en place des outils d’évaluation automatisés. Ceux-ci permettront de mesurer les performances des réseaux en temps réel et de détecter les dysfonctionnements et autres manquements. Il est aussi attendu que le régulateur renforce la collaboration avec les opérateurs à travers la dynamisation de la plateforme de concertation. A très court terme, c’est-à-dire dans un délai de deux mois, l’ART doit moderniser le processus de gestion des plaintes des consommateurs. Ceci devra se faire par la mise en place d’un système numérique centralisé accessible à tous les usagers. Il devra également améliorer la surveillance des infrastructures des opérateurs. Outre ces prescriptions, le Minpostel a insisté sur le fait que l’ART devra, plus que par le passé, « assumer pleinement ses fonctions, toutes ses fonctions, y compris en prenant les sanctions conformément à la réglementation en vigueur ».


MTN Cameroon
Dans l’immédiat, l’opérateur doit renforcer l’éducation des abonnés sur les différents services offerts, afin de maximiser l’utilisation des services disponibles et accroître la satisfaction client. Il doit aussi renforcer les investissements dans les zones ...

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