Emmanuel Bonde : hommage à un serviteur de la République

Enfermé dans sa bière, Emmanuel Bonde arpente une ultime fois les couloirs du Palais des Congrès de Yaoundé. Enceinte qui abrite les services du Conseil constitutionnel. C’est ici que ses collègues, membres de l’auguste institution comme lui, ont décidé de rendre un dernier hommage au natif de Batouri (14 janvier 1947), département de la Kadey, à l’Est. Ce dernier ayant succombé à la maladie le 3 janvier dernier. La cérémonie s’est tenue au hall central de l’édifice en présence de Grégoire Mvongo, gouverneur de cette région et représentant du président de la République. Lequel a décrété des obsèques officielles pour l’illustre disparu. Un signe de reconnaissance pour tous les bons et loyaux services rendus à la nation pendant une cinquantaine d’années.
Dans son hommage, le président du Conseil constitutionnel, Clément Atangana, est justement revenu sur le long, riche et dense parcours d’Emmanuel Bonde. L’enseignant de formation a commencé sa carrière dans l’enseignement. Puis, il a été attaché au cabinet du président du Conseil économique et social. Il passe ensuite par la présidence de la République comme attaché puis comme chargé de mission, avant d’occuper les fonctions de secrétaire général du ministère de la Santé publique dès 1989, puis du ministère de la Recherche scientifique et technique. Il intègre le gouvernement en 1997 et occupe le poste de secrétaire d’État chargé des routes auprès du ministre des Travaux publics. En 2006, il devient le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative. Il est nommé par la suite ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique. Et en 2018, il intègre le Conseil constitutionnel, dont il est l’un des pionniers en tant que juge.
Clément Atangana dit se souvenir d’un « grand serviteur de l’Etat » qui a joué un rôle déterminant dans l’animation et la bonne marche du Conseil constitutionnel. C’était « un homme humble et temp&ea...