Répression des féminicides : le plaidoyer de la société civile
- Par Alexandra TCHUILEU N
- 07 avril 2025 13:13
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Alors que la décision de justice relative à l’assassinat de l’enseignante Diane Yangwo anime les débats, une coalition d’associations a remis une correspondance vendredi dernier au ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille.
« Ne laissez pas l’injustice triompher ! » « La vie de la femme camerounaise est banalisée » « Maman Chantal Biya, les femmes vous appellent au secours » ! Moment de protestation fort vendredi dernier à Yaoundé. Des femmes s’insurgent contre le verdict rendu après l’assassinat de Diane Yangwo, enseignante de 31 ans, morte sous les coups de son époux, Eric Bekobe, le 18 novembre 2023. En effet, dans une décision rendue le 1er avril 2025, le Tribunal de grande instance du Wouri à Douala a requis une peine de cinq ans de prison avec sursis et une amende de 52 000 F pour cet homme. Lui, dont les coups ont envoyé l’épouse, enseignante au Lycée de Nylon-Ndogpassi à Douala, à l’hôpital. Une hémorragie interne s’en est suivie, puis la mort. Quatre jours après cette décision de justice, une vague d’indignation s’élève. Des organisations de la société civile ont décidé de porter un plaidoyer à Yaoundé vendredi dernier. Rencontre organisée par une coalition d’associations, en présence du ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), Marie-Thérèse Abena Ondoa.
« Nous avons eu envie de dire du fond de notre cœur que nous, les femmes, sommes fatiguées. C’est une goutte a fait déborder le vase, parce que les femmes ne méritent pas ce genre de sentence. La femme camerounaise ne vaut pas 52 000 F. Nous sommes venues contester de toutes nos forces cette décision qui a été rendue et plaider pour que ce bourreau et criminel ait la sentence qu’il mérite selon les textes et lois du Cameroun », va assener Yvonne Flore Belema, promotrice du Centre Afiri dédié au femmes et aux filles, et présidente du comité d’organisation de cet événement. Pas moins de 15 organisations de la société civile se sont mobilisées à cet effet. Toutes vêtues de noir et de rouge, le visage recouvert d’un bandage, d’un sparadrap tâché de sang, ces femmes sont venues protester face à la sentence r&e...
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