Programmes de réforme des finances publiques : des résultats qui parlent
- Par Junior MATOCK
- 17 avril 2025 13:34
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Depuis plus d’une décennie, l’Etat a engagé une série de mesures visant à rendre plus transparent et efficace le système de gestion des ressources publiques. Les avancées obtenues jusqu’ici sont satisfaisantes même si certaines pesanteurs persistent.
Le lancement à Yaoundé, le 10 avril dernier, de la troisième phase du Projet d’appui à la gouvernance financière (Pagfi), par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, marquait une autre étape décisive dans le chantier de modernisation de la gestion des finances publiques entamée il y a plus d’une décennie. Loin d’être une nouveauté au sens stricte du terme, cette énième étape se situe dans la continuité des actions précédentes concrétisées par le Pagfi 1 et 2. Au cours de la première séquence en l’occurrence, l’on a assisté à la pose de la fondation du nouveau régime financier de l’Etat, avec un accompagnement sur la transposition de la directive Cemac qui met un accent sur la discipline budgétaire, ce qui a permis une meilleure appropriation des nouvelles normes de gestion budgétaire et comptable.
La deuxième phase quant à elle a mis l’accent sur le renforcement des capacités de l’Etat en matière de pilotage et de contrôle de l’exécution budgétaire. Des avancées concrètes ont ainsi été enregistrées, notamment l’intégration du compte unique du Trésor au sein du nouveau système d’information de la Banque des Etats de l’Afrique centrale et son apport dans le respect des délais de paiement, ou, si l’on veut, l’amélioration de la transparence budgétaire à travers l’adoption des bonnes pratiques. S’agissant spécifiquement du Pagfi 3, il vise à accompagner l’Etat dans le renforcement de la crédibilité budgétaire, l’amélioration de l’information financière de l’Etat, des Collectivités territoriales décentralisées et des établissements publics, ainsi qu’à renforcer le contrôle des risques budgétaires liés aux entreprises publiques. Dressant le bilan de ces réformes, le Directeur général de l’Agence française de développement, Virginie Dago, soulignait que « les résultats sont déjà visibles, notamment grâce aux missions de renforcement de capacités, aux actions de sensibilisation menées avec le Programme supérieur de spécialisation en finance publique, qui a touché plus de 500 agents », expliquait-elle le 10 avril dernier.
C’est donc un fait, la modernisation de la gestion des finances publiques se traduit presque quotidiennement par des réformes parfois dictées par des crises économiques successives qui ne manquent pas d’impacter le Cameroun. Ces nombreuses réformes visent à arrimer la gestion des finances aux standards internationaux, mais aussi rendre le système plus performant et mieux aguerri. L’on pourrait par exemple citer comme autres innovations le budget programme mis en œuvre depuis 2013. Il intervient alors comme le vecteur d’une gestion qui promeut la performance, la transparence et la responsabilité, ce qui devrait permettre de mieux s’adapter aux crises successives que connaît le Cameroun. L’implémentation de cette réforme a fait en sorte qu’aujourd’hui, 80% des dépenses de l’Etat sont réparties sur plusieurs années, par programmes, assortis d’objectifs et d’indicateurs de performance. Pour demeurer dans cette dynamique de réformes, un Plan stratégique de réformes de la gestion des finances publiques pour la période 2024-2027 a été élaboré et vulgaris&e...
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