Viande de bœuf : comprendre la hausse des prix

Le kilogramme a augmenté d’au moins 500 F dans les marchés. Diverses raisons sont évoquées par les commerçants.

La viande de bœuf revoit ses standards. Désormais, un kilogramme sans os coûte entre 3300 et 3500 F au lieu de 3000 F il y a quelques jours et un kilogramme avec os revient entre 2700 et 3000 F contre 2500 F récemment encore. Les consommateurs l’ont appris à leurs dépens il y a quelques jours. « C’est en allant au marché mercredi dernier que j’ai constaté que le prix du kilogramme de viande a augmenté. Mon vendeur a ajouté 300 F. Chez d’autres, c’est une hausse de 500 F. Cette augmentation est un coup supplémentaire au panier de la ménagère qui se vide au fil des jours à cause des prix des aliments sur le marché », regrette Estelle Mbella, ménagère. 
Mais pourquoi le prix de la viande a donc changé sans crier gare ? Les bouchers ont un argument commun : le prix du bœuf sur pattes est lui aussi en hausse. N’allez pas leur demander pourquoi, car ils n’en savent visiblement pas grand chose. Ils indiquent néanmoins que la situation pourrait changer dans les prochains mois. 
Direction donc le marché à bétails de Yaoundé au quartier Etoudi où les bouchers s’approvisionnent pour en savoir davantage. Plus on approche du site, plus on se croit dans un véritable ranch. Les bêtes sont guidées par leurs bergers qui doivent conjuguer avec la dense circulation en cette fin de matinée du 21 avril. L’accès au marché ne donne aucune envie d’y pénétrer. Boue et odeurs donnent facilement le tournis à qui n’y est pas habitué. Il faut donc emprunter une voie secondaire pour aller à la rencontre des responsables du Syndicat des commerçants à bétail et activités connexes du Cameroun (Syncbacc). Pour eux, rien ne va. 
« Pour quitter de Kousseri avec les bœufs et arriver à Yaoundé il nous faut dix jours. En route, il faut se reposer. A chaque arrêt, ce sont des dépenses, minimum 300.000 F. Cela se répercute sur le coût du bœuf. La voiture ne peut pas rouler 40km/h de Kousseri pour Ngaoundéré du fait de l’état des routes. Nous quittons avec 30 bêtes dans le camion et en arrivant à l’entrée de Yaoundé il reste 25 têtes du fait de tous ces aléas. Le gouverneur  de la région du Centre a pris un acte qui indique que les bœufs ne doivent plus rentrer dans la ville en journée. En laissant les bœufs dans le camion surplace, nous en perdons encore deux, tout ça va impacter le prix du bœuf. Pour négocier une entrée en journée, il faut de l’argent », décrit Ousmanou Abdoulaye, vice-président du Syncbacc. Il y a donc cette réalité, mais aussi le fait que les éleveurs locaux sont de moins en moins no...

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