1er mai 2025 : tapis rouge aux travailleurs

145 carrés. Plus de 10 000 défilants. Hier, au Boulevard du 20 mai à Yaoundé, c'est à une démonstration de force que se sont livrés les travailleurs devant le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, qui présidait la commémoration. Ce dernier comme les autres membres du gouvernement, du corps diplomatique, les autorités administratives et diverses personnalités présentes n’ont presque pas eu le temps de s'ennuyer. Une fois le coup d'envoi donné avec le passage du drapeau du Cameroun suivi d’une photo du président de la République, Paul Biya, les travailleurs ont pris en otage le Boulevard du 20 mai. Torse bombé, pas alerte dans l’élégance de leurs tenues de circonstance, les défilants ont battu le pavé au rythme des fanfares de la police et de la gendarmerie nationale. Brandissant banderoles, drapeaux et parapluies, ils ont su donner de la couleur à la parade de Yaoundé. Wagon après wagon, les travailleurs, tous secteurs confondus, ont poussé des personnalités à se lever pour les acclamer. Lorsque le Comité national d’organisation boucle le défilé autour de 14h, un sentiment de devoir accompli se lit sur de nombreux visages.
Mais avant cette grande parade, c’était la phase des discours. Premiers sur la liste, les syndicalistes. Trois exactement. Abraham Baboule, président de la Confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (CSTC), Isaac Bissala, président de l’Union générale des travailleurs du Cameroun (UGTC) et Flaubert Moussole de la Cameroon Confederation of Workers Trade Union (CCWTU). Ils ont salué les avancées enregistrées en matière d’amélioration des conditions des travailleurs. Et comme on pouvait s’y attendre, des revendications ont suivi. Ils ont, ainsi entre autres, appelé au renforcement du dialogue social et à l’application strictes des engagements pris lors des négociations des conventions collectives.
Prenant la parole à son tour, le ministre du Travail a déclaré : « Nous vous avons écouté. Nous nous avons compris. » Pour la suite, Grégoir...