Haman Lawal : la fierté de Kalfou

Le 6e lamido s’est distinguée par son irrévérence face à la domination coloniale allemande et par la structuration de l’administration traditionnelle locale.

Sa Majesté Haman Lawal ou l’expression d’un lamido qui a du cran. Notamment face à des colons venus d’Allemagne. L’histoire révèle une cinglante réplique donnée aux exigences de l’officier allemand, Hans Dominik. « Je suis du même rang que Lamido Zoubairou de Yola…Donc, il ne pourrait être question de me soumettre au chef des nassara (les blancs) ». Une riposte verbale faisant du lamido Haman Lawal, un symbole de courage pour son peuple et de défiance pour l’oppresseur allemand. Arrivé au trône en 1894, il est arrêté en 1902 en même temps que huit membres de sa famille. Soit quatre hommes et quatre femmes. Il est déporté à Buea, la capitale du Kamerun à cette époque, où il endura les sept premières de ses 12 années d’exil. Les cinq autres années, il les passera à Garoua. En 1916, Haman Lawal subit les contrecoups de la fin de règne de l’Allemagne au Cameroun et le contexte de répression violente des résistances sur l’ensemble du territoire. Hostile à cette forme de domination, le chef traditionnel et les siens seront exécutés loin de leur Extrême Nord natal. A Pitoa plus exactement, dans la région voisine du Nord.
Comme souverain, Haman Lawal s’est distingué par ses réformes visant à renforcer l’administration locale et territoriale. On lui doit la mise en place d’un système décentralisé de gouvernance animé d’une volonté de renforcer les pouvoirs des chefs coutumiers sans pour autant r&eacut...

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