Musée national: L’âme sonore de l’Afrique

L a tentation est grande. Celle de mettre en harmonie les plus de 150 instruments de musique patrimoniale répertoriés et exposés au Musée national. « L’instrumenthèque d’Afrique » est en escale jusqu’à la fin de cette semaine à Yaoundé. La bibliothèque sonore permet aux visiteurs de traverser plus d’une vingtaine de pays africains. Instruments de musique traditionnelle en voie de disparition à l’instar de la garaya (petite guitare à deux cordes) dans l’aire culturelle Soudano-sahélienne, et ceux ancrés dans le présent se partagent l’espace de résonance. Dans ce voyage continental sonore du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, on peut admirer la grande famille des vibraphones. Des tambours sculptés des Grassfields du Cameroun au tambour Gourna en passant par le tambour Ekali, le nkul ou encore le kalangou en peau de chèvre. Parmi les instruments à corde, le ganzaval, le mvet, la cithare sont présents. La flûte pygmée, la flûte mafa, l’algaïta, les cornes d’antilope ou de bufflons inertes demandent que du vent pour laisser s’évader leurs éventails de notes. Les balafons, les castagnettes, les cloches royales font également partie du décor. « L’instrumenthèque d’Afrique » renseigne également sur la variété des matériaux entrant dans la fabrication des instruments de musique patrimoniale. De la matière première naturelle tirée du sol et du sous-sol (cuivre, fer, fil fer, argile, nacre, cauris, graines), de la faune (bœuf, zébu, chèvre, chameau, chèvre, etc.), de la flore (raphia, noyer, olivier, peuplier, bananier, rotinier, abricot, bambou, acajou, etc.). La partie multimédia met en lumière les instruments transfrontaliers à l’instar de l’umuduri qu’on trouve au Rwanda, au Burundi et en RDC, du ngoni au Mali, en Guinée, au Sénégal, ou encore de la célèbre kora jouée au Mali, en Guinée, en Gambie et au Sénégal. Le vernissage de vendre...