Production laitière et bovine : la Sodepa se réinvente

Le Cameroun dépense environ 40 à 50 milliards de F chaque année pour importer 20 000 tonnes de lait. Ces chiffres sont fournis par le directeur général de la Société de développement et d’exploitation des productions animales, Denis Koulagna. Face à cette dépense qui entraîne un déficit dans la balance commerciale, la Société de développement et d’exploitation des productions animales (Sodepa), bras séculier de l’Etat dans le domaine de la garantie de la sécurité et de l’autosuffisance alimentaire en viande bovine, caprine et ovine, entend inverser la tendance. La Sodepa a décidé de passer à la vitesse de croisière à travers une nouvelle réforme présentée mardi dernier au cours d’un atelier de trois jours qui court jusqu’au 18 juillet à Yaoundé. Il s’agit du Plan intégré d’import-substitution agropastorale et halieutique (Piisah).  « Le Piisah pour le triennat 2024-2026 a été conçu pour être un outil d’accompagnement des acteurs du secteur privé dans la mise en œuvre de la politique d’import-substitution ; un outil permettant d’assurer une alliance entre import-substitution et promotion des exportations, conformément aux orientations de la SND30 », a expliqué Denis Koulagna Koutou, directeur général. Ceci, avant d’ajouter : « Le gouvernement nous a demandé de nous diriger vers les naisseurs afin de produire des animaux qui après vont être mis à la disposition des éleveurs tout en améliorant la qualité de ces animaux pour nous permettre d’augmenter le rendement lait par vache ». Quatre sites ont été retenus pour le projet à savoir : Djohong et le Faro dans l’Adamaoua, Ndokayo à l’Est, et Afanloum, en périphérie de Yaoundé.
A travers ce nouveau plan, la Sodepa ambitionne de contribuer à l’augmentation significative de la production et de la disponibilité des produits locaux de grande consommation et enfin créer ...