Couverture médiatique : un lexique pour la presse

Employer les bons mots, éviter les équivoques, les sous-entendus, les insinuations malsaines et autres vilenies langagières du même tonneau. Ces préoccupations et bien d’autres, ajoutées à un souci constant de clarté dès qu’il est question de communication, sont sans doute partagés par le Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc). Parce que ce 14 juillet, son Bureau exécutif pour le Littoral (Bel) a publié un lexique à l’usage des journalistes dans la perspective de la présidentielle d’octobre.
Une sorte de guide élaboré « pour une couverture responsable, apaisée et professionnelle du scrutin présidentiel 2025 », indique le document dont CT a eu copie. Il s’agit d’amener les journalistes à rester sur les rails de l’éthique, de la déontologie et du professionnalisme à l’occasion d’une élection à l’importance avérée. Pour ce faire, des outils, des astuces et autres recommandations sont proposés.
Ainsi, certaines expressions et formulations sont déconseillées en raison de leur coloration polémique, tribale, voire de leur potentiel conflictogène. Et tout en présentant les risques qu’il y a à employer de telles expressions – stigmatisation, généralisation dangereuse, appel à la haine et autres –, le Bel-Snjc propose une façon de faire qu’il juge « neutre ». Par exemple, au lieu de : « Il faut chasser ce régime », le document conseille plutôt : « Certains appellent à une alternance politique ». De même, à la place de : « Les ennemis de la Nation », les journalistes seraient bien inspirés de parler des « opposants à ce projet »…Les propositions sont nombreuses et pour le moins pertinentes.
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