Dépôt des candidatures : du jamais vu

Nombre record de postulants, non maîtrise de la loi électorale, non dépôt des copies de candidatures au Conseil constitutionnel sont, quelques éléments qui ont marqué les esprits pour cette première étape du processus.


Plusieurs observations peuvent être faites de la phase de dépôt des déclarations de candidatures qui s’est achevée lundi dernier à minuit. L’une d’elles est sans doute l’engouement observé durant de cette étape, tant à la Direction générale des Élections à Yaoundé qu’au niveau des délégations régionales. Le décompte publié par Elections Cameroon (Elecam) hier mardi, fait état de 82 dossiers reçus. Un chiffre record et inédit, comparé aux deux dernières élections présidentielles. Lors du scrutin d’octobre 2011, par exemple, pareille effervescence avait été perceptible, au point d’enregistrer 52 déclarations de candidatures. Mais au final, seuls 21 candidats avaient été retenus. Lors de l’élection d’octobre 2018, ce sont au total 27 dossiers qui avaient été soumis à l’examen des membres du Conseil électoral d’Elecam. L’instance en avait finalement sélectionné neuf. L’échéance électorale du 12 octobre prochain est donc attractive. Mais cette effervescence traduit-elle tout le prestige et le sérieux que l’on devrait accorder à une élection présidentielle ?
On note en effet que bon nombre de candidatures reçues paraissent pour la plupart, davantage symboliques. Concrètement, et selon des données obtenues auprès des services du greffe du Conseil constitutionnel, seules 27 copies des dossiers de candidature y ont été reçues. Ce qui signifie que 55 candidats ne sont pas encore passés devant le greffier en chef du Conseil constitutionnel. On en déduit une légèreté, voire une méconnaissance par certains des textes qui régissent ce processus, tout au moins à cette étape. La leçon à tirer est donc claire : ces prétendants au fauteuil présidentiel devraient, pour les prochaines élections, s’approprier le mieux possible le Code électoral et, au besoin, s’attacher les services des spécialistes du droit électoral. Car, en la matière, l’alinéa 3 de l’article 123 du Code électoral précise qu’après dépôt du dossier auprès d’Elecam, une copie est « immédiatement tenue au Conseil constitutionnel par le candidat ou son mandataire contre accusé de réception. »
L’autre élément ignoré volontairement ou non par les candidats à la fonction de président de la Ré...

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