« Cette journée appelle à une mobilisation collective »
- Par Assiatou NGAPOUT M.
- 31 juil. 2025 11:53
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Marie Thérèse Abena Ondoa, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille.
Quel est l’intérêt pour le Cameroun de célébrer la 63e édition de la Journée de la femme africaine ?
Permettez-moi de vous rappeler que cette journée existe depuis 1974 à l’initiative de Madame Aoua Keita, (militante malienne des droits des femmes) qui a rassemblé les femmes du continent le 31 juillet 1962 pour créer la toute première organisation dédiée aux femmes dénommée l’Organisation panafricaine des femmes (OPF) dont le Cameroun assure la vice-présidence à travers Madame Madeleine Tefack. Le Cameroun ne peut donc pas évoluer en vase clos. Il s’aligne, au niveau régional, aux orientations de l’Union africaine. La Journée de la femme africaine 2025 offre ainsi au Cameroun une tribune idéale pour renforcer les politiques publiques existantes, consolider les acquis nationaux, réfléchir ensemble sur les défis à relever et proposer des actions de réparation concrètes en faveur de la justice économique et sociale pour les femmes. Il s’agit de passer de la simple protection juridique à une approche holistique de réparations sociales, économiques, sanitaires et culturelles pour les femmes. Cette journée appelle à une mobilisation collective de toutes les parties prenantes (administrations, collectivités territoriales décentralisées, communautés, société civile, jeunes filles et garçons, hommes et femmes) pour corriger les déséquilibres historiques et bâtir une société véritablement égalitaire où les femmes camerounaises peuvent réaliser pleinement leur potentiel et contribuer au développement du pays.
La Journée de la femme africaine se célèbre sous le thème : « Faire progresser la justice sociale et économique pour les femmes africaines à travers les réparations ». Qu’est-ce qui justifie le choix de ce thème ?
Ce thème découle de celui de l’Union africaine pour l’année 2025 à savoir : « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine par le biais des réparations » et de celui de la Cour des droits de l’homme et des peuples lors de la cérémonie solennelle pour marquer la rentrée judiciaire 2025 : « Faire progresser la justice par le biais des réparations ». Le thème de cette année souligne l’importance de la justice et des réparations pour les femmes africaines. Il reconnaît que les femmes africaines ont été particulièrement touchées par les injustices historiques et contemporaines.
Quelles sont les réparations auxquelles fait allusion le thème ?
Il convient tout d’abord de préciser que le processus de réparation vise à rétablir les victimes dans leurs droits et à compenser les dommages subis. Les réparations évoquées dans ce thème peuvent prendre plusieurs formes : économiques, sociales, culturelles, juridiques, institutionnelles, sanitaires et psychologiques. Elles devraient aller au-delà de la compensation financière en intégrant la reconnaissance des torts, la restitution des biens culturels et la mise en place des politiques structurelles pour lutter contre les inégalités. Le thème choisi invite donc à poser un regard critique sur les inégalités qui existent entre l’homme et la femme, à prendre conscience des impacts des systèmes patriarcaux sur la femme et à proposer des mesures concrètes, réparatrices et transformatrices qui permettront de construire des sociétés africaines plus justes, démocratiques et inclusives où règne la paix.
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