Les voix des remparts de la paix
- Par Gregoire DJARMAILA
- 13 août 2025 12:22
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À quelques semaines de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, le thermomètre politique monte d’un cran. Depuis la convocation du corps électoral, puis la publication le 26 juillet de la liste provisoire des candidats par le Conseil électoral, la température a augmenté. Et l’épreuve du contentieux électoral devant le Conseil constitutionnel, avec son lot d’invalidations de candidatures, a été le point de cristallisation d’un climat déjà chargé. Entre ambitions brisées, frustrations à peine contenues et colère exprimée sur les médias classiques et les réseaux sociaux, certains acteurs politiques n’ont pas hésité à flirter avec les limites. Menaces à peine voilées, discours incendiaires, appels à la violence, voire à l’insurrection : la parole publique s’est dangereusement enflammée. Des actes de vandalisme perpétrés par certains membres de la diaspora dans une représentation diplomatique du Cameroun à l’étranger sont venus rappeler la gravité de la situation.
Sur le terrain, la réponse des pouvoirs publics s’est voulue préventive. Le déploiement ciblé des forces de l’ordre à certains points stratégiques n’avait qu’un objectif : contenir les débordements éventuels et préserver le calme. Car, au-delà des clivages, une exigence demeure : la paix, bien commun à préserver, surtout à la veille d’un rendez-vous électoral majeur.
À contre-courant des discours incendiaires qui polluent cette période pré-électorale, des voix responsables choisissent de désamorcer la tension. À commencer par le Conseil des imams et dignitaires musulmans du Cameroun, qui a organisé une prière solennelle le 6 août au Musée national de Yaoundé. Objectif : implorer la paix, la stabilité et la cohésion sociale dans ce moment crucial. Plus qu’un geste symbolique, cet appel à la retenue a été renforcé par une conférence-débat sur la préservation de la paix électorale, réunissant leaders religieux, autorités politiques et diplomatiques, dont le nonce apostolique au Cameroun et en Guinée équatoriale. Une démarche salutaire, portée par des leaders religieux qui prônent dialogue et respect des institutions. Un signal fort dans un moment où le pays a plus que jamais besoin d’apaisement, car le Cameroun ne doit pas se laisser entraîner dans une spirale de violence, au nom de la conquête du pouvoir.
Les évêques catholiques, eux, n’ont pas attendu que le ton monte pour alerter. A l’issue de leur 50e session plénière tenue du 27 avril au 3 mai à Yaoundé, ils ont livré un message clair, appelant les fidèles à persévérer dans la prière en vue d’élections apaisées. « Que l’élection présidentielle du mois d’octobre et les &ea...
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