Il faut poursuivre les efforts en cours
- Par Rousseau-Joel
- 13 août 2025 10:48
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Plusieurs projets ont été exécutés, sont en exécution ou envisagés pour atteindre les objectifs consignés dans la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30). L’enjeu est de « garantir l’accès de tous à l’énergie électrique à un coût abordable » et « assurer l’accès universel et équitable à l’eau potable à un coût abordable à tous les ménages ». Pour y parvenir, il faut accroître la production, le transport et la distribution de l’eau et de l’énergie tout en assurant l’accès régulier des populations et des entreprises à travers le pays. L’exécution du « Programme accès à l’eau potable et à l’assainissement liquide » a permis, d’après le ministère de l’Eau et de l’Énergie (Minee), de porter le taux de desserte en eau potable de 52,19% en 2022 à 54% en 2023, ainsi que le nombre d’abonnés au réseau public de distribution d’eau de 558 286 en 2022 à 650 000 en 2023. Sur une population estimée à 29 millions d’âmes en 2024.
Dans le secteur de l’énergie électrique, le rapport annuel 2023 de l’énergéticien Eneo indique un taux d’accès à l’électricité qui est passé de 56% en 2014 à 75% environ en 2024. Et des capacités de production totale installées de 1742,22 mégawatts (MW) en 2023. Si on y ajoute les 420 MW du barrage de Nachtigal entré en service l’an dernier, on est à 2162,22 MW. Selon les prévisions du Plan de développement du secteur de l’électricité à moindre coût, d’ici 2035, la demande de pointe devrait quadrupler et se situer entre 3 900 MW et 5 500 MW en fonction du scénario de croissance (médiane ou forte) et la consommation d’électricité devrait varier entre 24 400 gigawatts/heure (médiane) et 33 400 GWh (élevée).
En tout état de cause, qu’il s’agisse de l’eau ou de l’énergie électrique, il y a encore des efforts à faire pour assurer une offre ininterrompue. Les entreprises, les administrations et les ménages étant régulièrement confrontés aux coupures intempestives de l’énergie électrique et de l’eau potable. D’où l’urgence d’accélérer la mise en œuvre des projets en cours dans chacun de ces deux secteurs vitaux. Les ressources sont énormes car le Cameroun dispose du troisième potentiel de développement de l’hydroélectricité par la taille en Afrique subsaharienne, estimé à plus de 12 000 MW dans l’ensemble du pays. Ce potentiel est pour la moitié concentré dans le bassin du fleuve Sanaga et le développement intégré de sa capacité évaluée à 6 000 MW devrait pouvoir subvenir à la croissance attendue de la demande d’électricité d’une manière durable. Dans cette perspective, il faut réaliser plus rapidement les études engagées en vue du démarrage de l’exécution des nombreux projets dans le pipe. Entre autres : l’aménagement hydroélectrique de Kikot (500 MW) sur le fleuve Sanaga ; l’aménagement hydroélectrique de Grand Eweng sur la Sanaga toujours (1040 MW) ; l’aménagement hydroélectrique de Katsina Ala (285 MW) à Kpep sur le fleuve Katsina Ala, département de la Menchum, région du Nord-Ouest ; l’aménagement hydroélectrique de Menchum (72 MW) dans la région du Nord-Ouest ; la centrale à gaz à cycle combiné de Limbe (Sud-Ouest) et ses infrastructures connexes; l’aménagement hy...
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