Gestion durable de la faune sauvage : le Cameroun mise sur le numérique

Le « Legal Hub » est une plateforme numérique dédiée à la diffusion des analyses juridiques et à l'appui des réformes dans le secteur de la faune sauvage. C’est dans l’optique de présenter cet outil révolutionnaire qu’un atelier vendredi dernier à Yaoundé. L’évènement présidé par le secrétaire général du ministère des Forêts et de la Faune (Minfof), Joseph Nyongwen, a connu la présence des partenaires au projet, dont l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l’Union européenne. 
La raréfaction de la faune affaiblit en premier lieu les populations rurales qui dépendent fortement des ressources naturelles pour leur alimentation, leurs revenus et leur identité culturelle aussi. Or, ces habitants de la forêt sont en compétition directe pour ces ressources, avec les employés des sociétés forestières, les braconniers et les populations migrantes attirées par les opportunités d'emploi. Malheureusement, l'accès aux sources domestiques de protéines est limité à cause de la faible production locale de produits d'élevage et du manque de systèmes fiables de conservation des aliments frais. « Dans ce contexte, une chasse non durable pourrait mettre en péril à terme la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des populations rurales et la survie des espèces vulnérables localement », a relevé Joseph Nyongwen. 
Afin d’apporter une réponse à cette problématique, le gouvernement du Cameroun, à travers le Minfof, a signé avec la FAO un accord de projet dans le cadre du Programme de gestion durable de la faune sauvage, en anglais Sustainable Wildlife Management (SWM Programme) qui est une initiative de l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Ofacp) avec le soutien financier de l'Union européenne. 
Selon Antonio Querido, représentant de la FAO, le programme SWM a pour objectif de contribuer à conserver la biodiversité, améliorer les...