COP 30 : un sommet aux multiples enjeux

Les dirigeants des quatre coins de la planète sont réunis depuis hier et ce jusqu’au 21 novembre 2025 à Belém au Brésil, dans le cadre de la 30e Conférence annuelle des Nations unies sur les changements climatiques (COP 30). Au cours de ce sommet, les participants entendent revoir l’« objectif du +1,5° C » fixé lors du sommet de Paris en France en 2015 et qui ambitionnait de réduire significativement les émissions mondiales de gaz à effet de serre afin de limiter à 2 °C le réchauffement planétaire au cours du siècle en cours. Le président brésilien, Luiz Ignacio Lula da Silva, qui conduit les travaux, a décidé de placer les peuples autochtones, au centre des priorités de ce sommet. La participation de ces peuples aux négociations va davantage faire entendre la voix de ces minorités dans la lutte pour la protection de leurs territoires. Avec 502 millions d’hectares de forêts en Amazonie, environ 59 % du territoire terrestre national, le Brésil entend saisir cette occasion pour mettre à l’ordre du jour l'importance des forêts tropicales. Le choix de Belém, une ville située en pleine Amazonie est un prétexte valable pour le lancement du Fonds international pour la conservation des forêts tropicales destiné à protéger ces espaces naturels. Malgré l’absence des Etats-Unis, le numéro un brésilien veut convaincre les pays industrialisés à promettre 10 milliards de dollars, plus de 5 669 milliards de F, de contributions à ce fonds. Celui-ci devrait permettre de rémunérer les pays possédant des forêts tropicales afin qu’ils puissent davantage les développer.  
Pour l’Afrique qui pèse 15% de la population et représente seulement 4% des émissions mondiale de gaz à effet de serre, le sommet de Belém est un enjeu de taille. Selon le rapport sur l’état du climat en Afrique e...