Elaboration des politiques publiques : précieuses statistiques…

La première session ordinaire du Conseil national de l’information statistique tenue hier à Yaoundé est revenue sur le rôle stratégique de ces indicateurs et leur modernisation.

C’est à une cascade de chiffres que le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, a eu recours pour mettre son audience dans le contexte du mois de la statistique au Cameroun qui s’étend du 20 octobre au 20 novembre prochain. A titre d’exemple, le Minepat, par ailleurs président du Conseil national de l’information statistique (CNIS), a affirmé que pour 2025, la croissance du PIB réel est estimée à 3,9%, en légère hausse par rapport aux 3,5% enregistrés en 2024. De même, le taux d’inflation devrait se situer autour de 3,5% cette année, contre 4,5% en 2024, en l’absence d’un choc majeur sur les prix des produits de grande consommation. Par cette introduction, le Minepat a ouvert hier à Yaoundé les travaux de la première session ordinaire du CNIS, organe chargé d’assister le gouvernement dans l’activité statistique. « Cette première session marque l’aboutissement du processus de modernisation du Système national d’information statistique (SNIS) du Cameroun », a déclaré le ministre.
En effet, le 10 mars dernier, le Premier ministre, chef du gouvernement, a signé un décret portant organisation et fonctionnement du CNIS. Ce nouveau cadre législatif et réglementaire concrétise la volonté de l’Etat de doter le Cameroun d’un système statistique performant, aligné aux standards internationaux. D’autant plus que, le suivi-évaluation de la situation socioéconomique nationale nécessite la disponibilité de données et d’indicateurs statistiques de qualité. Ces indicateurs seront sollicités dans le cadre d’opérations structurantes telles que le quatrième Recensement général de la population et de l’habitat (4e RGPH) et le Recensement général de l’agriculture et de l’élevage (RGAE) dont la collecte principale des données sur le terrain est prévue pour l’année 2026. 
En 2024, un suivi-évaluation a montré que la mauvaise identification des besoins et l’insuffisance de ressources financières ne permettent pas d’assurer une couverture suffisante et régulière de la production statistique. D’après le Minepat, cette contrainte sera atténuée par la mise en œuvre du volet Cameroun du Projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ou...

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