Hommage à Kotto Bass: 29 ans sans « Tonton Vieux »

«Je ne veux pas qu'on oublie Tonton Vieux. Je ne veux pas que ce pays oublie Tonton Vieux. De plus, je ne peux pas supporter qu’il soit dans une maison sale parce que pour moi, il n'est pas mort. » Les paroles sont de l’écrivaine Danielle Eyango, nièce du musicien Kotto Bass, dont le 20 novembre 2025 marquera le 29e anniversaire de sa disparition. A l’approche de cette commémoration, comme depuis maintenant plus de dix ans, Decrolly Fondop et Emmanuel Hongla, deux membres de la fondation Kotto Bass créée en 2014 par Danielle Eyango, ont assuré la propreté sur la tombe de l’artiste au cimetière de Bonabéri, ce samedi 15 novembre. Une action d’hygiène qui est en réalité trimestrielle au minimum. Dame Eyango confie d’ailleurs se rendre sur ce sépulcre régulièrement, même en dehors du 20 novembre, lorsque ses situations personnelles ont besoin de se décanter. L'attachement de Danielle Eyango à Kotto Bass, qu'elle appelle intimement « Tonton Vieux », repose sur une relation « très fusionnelle ». De ce fait, pour elle, « l'amour ne meurt pas avec la mort. Au contraire, l'amour se magnifie avec la mort ». Elle précise n'avoir pas connu l'artiste Kotto Bass, bassiste de génie célébré au Cameroun et au-delà, mais uniquement l’oncle qui l’a « portée et adorée ». Tonton Vieux fut ainsi pour elle une figure paternelle après le divorce de sa mère et aînée de Kotto Bass, Catherine Eyango Ebongue. Danielle Eyango se souvient de lui comme d'un véritable refuge, une forteresse. « Il était le rempart d’accalmie et le bouclier contre les drames familiaux », ajoute-t-elle. La mort de Tonton Vieux en 1996 l’a fait basculer « brusquement »...