Prix du cacao : en quête d’équité

Le rideau de la 111e session du Conseil international du cacao (Icco), s’est officiellement levé hier. C’était dans le cadre d’une cérémonie présidée par le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, en présence de Michel Arrion, directeur exécutif de l’instance et de plusieurs autres membres du gouvernement. Le temps de ces assises, Yaoundé sera donc la capitale mondiale du cacao. Moment d’évaluation de la filière et de partage d’expériences entre les 52 pays membres représentés, cette grand-messe de l’or rouge va davantage permettre d’aborder les défis de l’heure.
Ainsi, le Mincommerce a exprimé en toute franchise sa volonté de voir les producteurs percevoir une contrepartie véritablement équitable. Les travaux des experts de la commission consultative tenue lundi dernier ont abouti, d’après Luc Magloire Mbarga Atangana, au constat selon lequel les producteurs ne reçoivent qu’entre 7% et 10 % de la valeur marchande de leur production, contre 90% pour les exportateurs et les industriels. Pour lui, « il faut combler ce fossé » ! Une action qui implique de mener un combat pour un prix juste, équitable et transparent, compte tenu de ce que les données de production et de prévision disponibles ne sont pas toujours fiables et le classement présenté au niveau international donne l’impression d’une bataille entre des pays producteurs. Pourtant, les problèmes intrinsèques devraient être examinés par le groupe de travail sur la gestion de l’offre en fèves qui siègera ce mercredi. Au rang de ces problèmes, la maladie du verger et les changements climatiques qui menacent la durabilité et la stabilité de la filière, sans oublier le mécanisme...