Gestion et transformation des ordures ménagères : on veut du concret

La création d’emplois verts dans la collecte, le tri et la transformation, la valorisation des déchets organiques (en compost ou en biogaz), le recyclage de plastiques en pavés et objets ménagers, sont entre autres les opportunités que l’on peut trouver dans la gestion des ordures. C’est en tout cas ce qui ressort de la leçon inaugurale du Pr.  Raoul Domingo Ayissi, directeur de l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé, placée sous le thème : « Les déchets comme opportunité de développement économique et social des villes au Cameroun. » C’était à l’ouverture des états généraux sur la gestion des ressources en déchets urbains au Cameroun. Ils étaient présidés par Célestine Ketcha Courtès, ministre de l’Habitat et du Développement urbain, par ailleurs représentante du Premier ministre, chef du gouvernement, accompagnée du ministre de la Décentralisation et du Développement local, Georges Elanga Obam, co-organisateur de l’évènement. 
Dans son discours de circonstance, le Minhdu a relevé que le gouvernement attendait de ces travaux, une feuille de route formulant des recommandations pertinentes et réalistes qui tiendront lieu d’engagement ferme de tous les acteurs impliqués dans l’hygiène, la gestion des déchets et l’assainissement des villes. « Bien plus, le gouvernement vous appelle à des propositions précises, qui vont traiter de manière durable la question des déchets, fixant aux acteurs économiques et sociaux le cap de l’économie circulaire », a-t-elle ajouté.
Une mobilisation de tous les acteurs est donc attendue à ces états généraux. Durant les travaux de deux jours, les participants venus des quatre coins du pays vont, par une approche participative, travailler en ateliers sur des thématiques variées : « Infrastructures, matériels équipements, normes de gestion des déchets, projets envisagés » ; « Tri, transformation, valorisation », etc. et puis, une table-ronde de haute facture sur le « modèle de financement, contractualisation ». 
Ces thématiques sont choisies à dessein car au constat, la raison structurante de ce problème d’ordures est à rechercher dans la poussée démographique. Au Cameroun, le taux d’urbanisation est passé de 28,5% en 1976 à 52% en 2010, avec une estimation de 59,4% en 2022. Selon les spécialistes, cette dyn...