Jeunesse, emploi et formation professionnelle : des résultats palpables

L’un des objectifs poursuivis par la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) porte sur l’amélioration des conditions de vie des populations et leur accès aux services sociaux de base, en assurant une réduction significative de la pauvreté et du sous-emploi. Pour atteindre ce but, le gouvernement s’appuie sur différents piliers, notamment la promotion de l’emploi et de l’insertion économique. Dans cette perspective, il est question de promouvoir le plein emploi décent, à travers l’élargissement et la valorisation des opportunités de création d’emplois. Cette politique s’articule autour de cinq axes, à savoir la promotion de l’emploi dans les projets d’investissement public ; l’amélioration de la productivité, de l’emploi et des revenus en milieu rural ; la promotion de la migration de l’informel vers le formel ; l’incitation à la création et à la préservation des emplois dans les grandes entreprises du secteur privé formel. On parle aussi de l’adéquation formation-emploi, l’amélioration du système d’insertion professionnelle et la régulation du marché du travail. Nombre d’initiatives ont été entreprises et sont, pour certaines, encore en cours d’implémentation. Il s’agit par exemple de l’approche haute intensité de main-d’œuvre implémentée dans le cadre des projets routiers et autres initiatives développées par le gouvernement.
À ce titre, plusieurs milliers de jeunes et de femmes sont recrutés dans les chantiers et en sortent avec des connaissances pratiques qui leur permettent de se mettre à leur propre compte. En avril dernier, par exemple, le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, signait avec huit maires une convention en vue de la réalisation des projets socioéconomiques pour un montant de huit milliards de F. D’autres instruments, à l’instar du Programme de promotion de l’entrepreneuriat agropastoral des jeunes (PEA-Jeunes) ont aussi fait leurs preuves. Dressant le bilan de la première phase du PEA-Jeunes en avril 2024, on apprenait que l’impact de ce programme mis en œuvre entre 2015 et 2023 était plutôt satisfaisant. 3482 jeunes ont été incubés et ont bénéficié de financements pour la création de leurs entreprises. 43 % de ces entreprises sont portées par des femmes. Tandis que 15 000 emplois ont été créés sur une projection de 14 000. Ainsi, une ligne de crédit de 3,750 milliards de F a-t-elle été ouverte auprès d’une banque privée afin de refinancer les établissements de microfinance qui acceptent d’appuyer les projets des jeunes. Dans la même veine, 80 % des entreprises créées restent viables et 13 structures d’incubation sur 15, partenaires du PEA-Jeunes, ont reçu leurs agréments.
Dans le segment de la formation professionnelle, le gouvernement est aussi aux premiers rangs. La création de tout un département ministériel dédié à cet aspect traduit la volonté de l’État d’adresser cette question de manière holistique. En plus de la multiplication des centres de formation professionnelle, l’autre accent est aussi mis sur la promotion des Camerounais aux hautes fonctions au sein des entreprises étrangères insta...