Intoxication à Akom II : des morts en série

Ils ne sont plus que trois en vie, sur les six à avoir consommé de l’alcool à brûler vendredi dernier à Bibidi, un petit village de l’arrondissement d’Akom II, région du Sud. Les survivants sont internés dans des formations sanitaires de Kribi et de Bipindi. Et c’est grâce à eux que les enquêteurs de la gendarmerie d’Akom II et de Bipindi, ont pu avoir le fin mot de l’histoire qui défraie la chronique depuis quelques jours.
Tout part de cérémonies d’obsèques dans le village Tyango, dans l’arrondissement de Bipindi, organisées le week-end du 31 octobre au 1er novembre dernier. Selon une source proche de la brigade de gendarmerie de Bipindi, « c’était un grand deuil où tous les jours, il y avait à boire et à manger en quantité. Ça a attiré du monde et même les populations des villages voisins. » Vendredi dernier, lors de la veillée, un bidon d’alcool à brûler de cinq litres, destiné à allumer les marmites chauffantes du buffet est dérobé par la nommée Emilienne Manzouel, 52 ans, selon les premiers éléments de l’enquête. Celle-ci retourne dans son village à Bibidi par Akom II, avec le liquide qu’elle prend pour du « arki », la célèbre boisson alcoolisée de fabrication artisanale. Tel un présent, elle va partager avec ses « frères » (cinq autres pe...