Financement du terrorisme et blanchiment des capitaux : société civile, le risque de manipulation

Les organisations non gouvernementales sont appelées à faire preuve de plus de transparence dans leurs activités, notamment dans la gestion des fonds issus de l’étranger, au risque de se retrouver impliquées dans des affaires mettant en péril la sécurité

Les organisations à but non lucratif présentent des vulnérabilités au financement du terrorisme et au blanchiment des capitaux. Elles peuvent alors se rendre complices, actifs ou passifs, de ces crimes. C’est l’un des enseignements à tirer de l’atelier de sensibilisation présidé le 21 octobre dernier à Yaoundé par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji. Il se trouve que dans le cadre de leurs activités, les organisations de la société civile (OSC) sont tenues de se soumettre à certaines exigences, en prônant, entre autres, la transparence. Le problème se pose surtout dans le cadre de la gestion des fonds issus de donateurs basés à l’étranger. Qu’ils soient Camerounais ou d’une autre nationalité. Pour avoir une idée précise de la gravité de la situation, le gouvernement s’est appuyé sur des études réalisées par différentes organisations. Le Cameroun a ainsi passé à la loupe son dispositif de lutte à travers l’Evaluation nationale des risques, sous la conduite de l’Agence nationale d’investigation financière (Anif), et l’Evaluation mutuelle (EM) menée par le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac) qui a rendu le Rapport d’évaluation mutuelle. 
Tout en reconnaissant l’intérêt de leurs interventions qui soulagent les populations bénéficiaires à divers niveaux, le gouvernement rappelle aux OSC qu’elles doivent respecter la règlementation en vigueur. L’une de ces obligations concerne le bilan annuel de leurs activités qui doit être transmis aux autorités administratives. La transparence exigée implique également la mise à disposition des autorités de contrôle des états financiers avec une présentation claire et détaillée des recettes et des dépenses. Par ailleurs, les organisations de la société civile doivent elles-mêmes développer des mécanismes internes de contrôle visant à garantir que tous les fonds soient comptabilisés et que leur usage soit conforme à l’objet et à la finalité des activités déclarées auprès de l’administration. 
Mais il s’avère que, jusqu’ici, plusieurs organisations ne sont pas en conformité avec ces obligations. Exer&ccedi...

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie