Femmes vivant avec le cancer : le difficile quotidien
- Par Elise ZIEMINE NGOUMOU
- 31 Oct 2025 12:54
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Entre douleurs et charges financières à gérer, les patientes et les gardes-malades doivent s’armer de courage.
C’est un pavillon qu’il ne faut surtout pas se voir interner. Celui réservé à l’hospitalisation des cas de cancer. Ce mercredi 28 octobre justement, les personnes rencontrées au service d’oncologie de l’Hôpital général de Yaoundé semblent avoir perdu le sourire depuis longtemps. Dans ce lot, un homme, la soixante avoisinante parle seul. « Ma femme est internée ici. C’est vraiment difficile », lance-t-il. Son épouse en question a un cancer du sein. Le mal a été découvert en 2023. « On pensait que la petite boule allait disparaître », regrette-t-il. Mais non. La petite boule d’hier est devenue est grande blessure qui a envahi tout le sein. La douleur a fait perdre le sommeil à sa dulcinée et le quotidien de la famille a basculé. « Nous avons fait plusieurs hôpitaux. On ne dormait plus. Elle n’arrivait même plus à bouger ses pieds et ses mains. C’est maintenant que ça essaie d’aller », confie-t-il.
L’équipe médicale n’a pas le temps de flâner. Le Dr Isabelle Onana, la major du service d’oncologie et les infirmières vont et viennent, matériels de soins en main. Leur voler une petite minute n’est pas aisé. Elles ont 14 patientes, des cas graves à prendre en charge 24 heures/24, 7 jours/7. A cet instant, pas de visites. Dès que la possibilité d’entrer en salle est donnée, le reporter découvre des femmes affaiblies sur leurs lits. Elles sont pâles, épuisées et suscitent l'apitoiement. Allongées pour certaines depuis longtemps, elles sont la preuve que le cancer est un tueur redoutable. La tumeur maligne qui se caractérise par une prolifération inorganisée des cellules, a ôté la joie de vivre à ces femmes. Leurs familles sont à genoux. Un emploi a été perdu par certaines. Et du coup, l’heure n’est pas à la conversation. « Elles ne peuvent pas vous parler. Parfois pour leur faire des soins, on négocie seulement. D’ailleurs elles nous interdisent de prononcer le nom de la maladie », explique la major. Finalement, une courageuse accepte de se confier. C’est maman Ndo. Elle a encore des cheveux. Elle affirme sans ambages que « cette maladie est dangereuse. Je marchais. J’étais enseignante. Mais ce mal m’a tout pr...
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