Musique : l’ère du « Mbolé »
- Par Sonia OMBOUDOU
- 05 janv. 2021 11:37
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Parti des veillées funèbres pour la scène, ce rythme musical permet aujourd’hui à plusieurs jeunes de raconter leur quotidien dans les quartiers populaires de Yaoundé.
D’un simple rythme d’animation à un mode de vie. Le « Mbolé », au départ se joue lors des veillées funèbres afin de garder l’assistance en éveil. Très vite, ce nouveau style musical est adopté par les jeunes artistes camerounais. « C’était émouvant de faire du show autour d’un feu avec les amis tard dans la nuit. C’est cette musique qui animait autrefois les veillées et les mariages, que nous révolutionnons », précise Dj Lexus dans une interview accordée à nos confrères de Culturebène. Celui qui a été révélé au grand public par le titre « Ekondo » est pour la plupart des « mboleyeurs » le précurseur de ce style musical inspiré des quartiers populaires de Yaoundé comme Nkoldongo, Etam-Bafia, Essos, Anguissa et Mvog-Ada, ceci dans le but d’exprimer sans filtre le vécu des jeunes défavorisés.
Petit Malo sera le premier à sortir le « Mbolé » des sous-quartiers pour un studio d’enregistrement selon son manager, Boris Lontsi. Le candidat malheureux de la compétition Mützig star en 2015, conduit le public dans son « Kwatta » où les « Les go kamer » « Yamo » les stupéfiants. Il a montré la voie. Aujourd’hui, le « Détecteur de Ngué », Petit Bozard se sert du djembé, des maracas, et des castagnettes pour faire planer les gars du « Ghetto » et appeler à l’unité nationale, tandis qu’Ellano Boss chasse le « Corona au Nom de Jésus » à partir d’un autre instrument atypique appelé le « répondant », le claquement des mains.
Sous forme d’atalaku, (propos flatteurs), Pimenteur Nyang exprime le désir des enfants de la rue à changer de vie. Paco Junior quant à lui propose aux « Rageux » les habitudes à adopter afin d’échapper aux terreurs physiques du quartier. « Samedi soir, c’est le Ndjocka » avec le groupe Crazy Mix. Dans cette chanson, les trois artistes exécutent la danse de la maîtresse, de la marmite, de la trompette, le « Bang la tête » et du « mongol ». Des comportements inhabituels exécut&eacut...
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