Elizabeth Atangana, présidente du conseil d’administration de l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique.
Comment pensez-vous améliorer les systèmes alimentaires en Afrique et en particulier au Cameroun ?
Nous vivons beaucoup de mutations. Il y a beaucoup de maladies, donc il y a une facture de santé qui s’aggrave. Les populations sont malades du fait des résidus qu’on retrouve dans les productions où on utilise beaucoup de pesticides. Les changements climatiques montrent également que la production super intensive peut être un problème pour l’alimentation des populations. Il y a aussi les crises, notamment celle de l’Ukraine qui a montré que la dépendance vis-à-vis des produits extérieurs cultivés de manière intensive est également une insécurité pour nos pays. A cette occasion, avec l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique, nous pensons qu’il est important d’éduquer les populations pour le changement des mentalités, consommer la nourriture que nous produisons et produire ce que nous allons consommer. Ce n’est pas une fermeture à l’extérieur, mais il est crucial de donner la priorité à la production locale avec nos semences.
Mais nous n’avons pas de semences locales, puisque nous les importons...
La première chose, c’est travailler sur les politiques. Les politiques doivent prendre le courage de donner la priorité aux semences locales. Il faut aussi renforcer les capacités de production des semences locales, pour que les paysans s’échangent, comme par le passé, ces semences et puissent les produire, que de dépe...
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