Encore d’immenses défis

Le Cameroun du 6 novembre 2023 n’a pas grand-chose à voir avec celui du 6 novembre 1982 au moment de l’accession du président Paul Biya à la magistrature suprême. Tant la métamorphose subie en 41 ans est grande dans presque tous les domaines. C’est pourquoi, décrire tous les  progrès spectaculaires qui ont été  réalisés relèverait d’une gageure. L’œuvre immense et multisectorielle accomplie sous l’impulsion de l’homme du Renouveau crève les yeux. Raison pour laquelle nous n’en citerons que quelques-unes à titre illustratif.                                                                                                                                         Dans le secteur éducatif, le bond en avant est à la fois quantitatif et qualitatif, si bien qu’aujourd’hui, les établissements publics du primaire (5 559), de la maternelle (4 807) et du secondaire (2800 environ) sont si nombreux qu’il en existe dans presque tous les villages, épargnant aux jeunes apprenants les longues distances qu’il fallait naguère parcourir pour accéder au savoir. La libéralisation du secteur a également favorisé l’essor de milliers d’établissements relevant du secteur privé laïc et confessionnel (10 366 écoles privées). En outre, l’époque où il n’y avait que l’Université de Yaoundé est révolue depuis 1993 et on compte à ce jour 11 Universités d’Etat et pas moins de 476 Instituts privés de l’enseignement supérieur qui offrent des formations variées dans divers domaines de la science et de la technologie.
Dans le domaine de la santé, le bilan affiche la construction des dizaines de nouveaux hôpitaux publics et le renforcement de leurs plateaux techniques comme on a pu s’en rendre compte lors de l’organisation de la dernière Coupe d’Afrique des nations de football au Cameroun. Ce qui facilite la prise en charge des patients et améliore la qualité des soins.                                                                                  Au plan infrastructurel, des milliers de nouveaux km de routes bitumées ont été construits et le Cameroun est entré dans l’ère des autoroutes. Par ailleurs, le Port en eau profonde de Kribi est opérationnel et permet au pays d’accueillir désormais des navires ayant un tirant d’eau élevé, ce qui contribue à désengorger le Port de  Douala. L’offre énergétique s’est aussi améliorée avec la construction des aménagements hydroélectriques de Lom-Pangar, Memve’Ele, Mekin, ainsi que la construction de plusieurs centrales thermiques et solaires. La fourniture de l’eau potable a également été améliorée.     
Quant à la vie politique et sociale, elle a été libéralisée, d’où la création de plus de 300 partis politiques légalement constitués, l’essor d’une société civile dynamique, l’éclosion d’un paysage médiatique pluriel, puis, ne liberté d’expression et d’opinion rarement égalée en Afrique. L’implication des citoyens dans la gestion des affaires de la cité a été accélérée avec l’avènement de la décentralisation qui a franchi un nouveau cap avec l’entrée en scène des Conseils régionaux.
Pour autant, le chantier de la construction nationale reste immense. L’offre de biens et services est insuffisante dans plusieurs secteurs. Nos faibles capacités de production justifient le recours aux importations, sources de sortie de capitaux dont le pays a tant besoin. Mais, Paul Biya veut graver son nom dans le marbre. Son ambition affichée il y a plus de dix ans, de faire entrer le  Cameroun, à l’horizon 2035, dans le club des  pays émergents, se traduit par la mise en œuvre d’une stratégie de transformation structurelle de l’économie .Un défi énorme. Celui-ci peut être relevé, à condition d’op&...

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